Carter : « Mon rêve s'est envolé »

Blessé aux adducteurs samedi et forfait pour le reste de la Coupe du monde, c'est un Dan Carter digne qui s'est présenté ce lundi face aux médias. Celui qui devait être, pour la première fois de sa carrière, le capitaine des Blacks, dimanche contre le Canada, confie son immense déception. Et souhaite désormais bonne route à ses coéquipiers.

Dan, avez-vous une idée de la façon dont vous vous êtes blessé ?

Non. C’est assez difficile à expliquer. Je faisais ma routine habituelle, et la séance était plus courte que d’habitude. Je n’avais que quatre ballons à taper, c’était mon quatrième essai, et je me suis fait mal. C’est vraiment malheureux.

A ce moment-là, vous vous attendiez à une blessure grave ?

Oui, je me suis douté que c'était assez sérieux vue la douleur, et que c'était assez inhabituel. J'ai tapé des milliers de ballons depuis que je suis jeune et je n'avais jamais ressenti de douleur à l’aine après avoir tapé. Cette fois, c’est l’inverse qui s’est produit et je me suis effondré au sol de douleur.

Dans quel état d’esprit êtes-vous aujourd’hui ?

C'est assez rageant et décevant. J'essaie de le surmonter et de le prendre positivement. Ca été dur mais heureusement, j'ai été bien entouré par mes partenaires et l'encadrement. Des amis et ma famille sont venus, ça m'a aidé à avancer.

On vous sent très calme, comme détaché de la chose…

Vous savez, c’était différent en privé. La nuit de samedi a été très dure parce que mon rêve, pour lequel j’ai travaillé si dur, s’est envolé. Ça avait été un des jours les plus fous de ma vie : j'avais été désigné capitaine des All Blacks… et de le voir enlever pour une blessure, puis de voir ensuite mon rêve de jouer la Coupe du monde s'envoler... Ces deux derniers jours ont été durs.

« La Coupe du monde ne s’arrête pas avec moi »

En Nouvelle-Zélande, votre forfait a plongé le pays dans un profond désarroi.

Nous avons assez de monde pour faire face à ce genre de coups durs. La Coupe du monde ne s'arrête pas avec moi, et il faut la gagner. Nous sommes en quarts de finale, tout peut arriver… J’encourage vraiment chacun des joueurs à aller de l’avant.

Ce sera désormais à Colin Slade de mener le jeu des Blacks.

C'est un grand joueur et il mérite sa place. On nous compare beaucoup. Il a une occasion de se révéler et de jouer son propre jeu. Il a le soutien de tous les gars dans l'équipe.

Quel va être votre programme désormais ?

Je suis un joueur comme un autre. Je vais rentrer voir mes parents et me ressourcer auprès de mes proches. Je ne suis plus joueur, je suis désormais le supporter numéro un des All Blacks. Je souhaite le meilleur à l’équipe et je lui souhaite, surtout, de remporter le trophée.