Ce sera les Blacks !

Rééditer l'exploit de 1999 - -
Ce sera donc les Blacks ! La France a hérité de la Nouvelle-Zélande pour son quart de finale de la Coupe du monde. Elle avait le choix entre jouer l’Ecosse à Saint-Denis ou la bande à Richie McCaw à Cardiff. Les Bleus n’ont jamais caché qu’ils préféraient affronter le XV du Chardon à domicile. Mais pour cela il fallait impérativement terminer premiers de leur poule. Or en s’inclinant en match d’ouverture de la Coupe du monde face à l’Argentine (17-12), les Tricolores n’ont depuis plus eu leur destin complètement en main. En dépit de trois victoires successives, dont la dernière dimanche devant la Géorgie (64-7), les hommes de Bernard Laporte avaient les yeux sur le dernier match des Argentins, opposés aux Irlandais, et qui devaient décider du classement final de la poule D. Une victoire des joueurs du Trèfle par plus de sept points d’écart était impérative pour offrir aux Bleus la première place, et par voie directe, un quart « plus » à leur portée face à l’Ecosse et devant le public français. Peine perdue, les Pumas d’Agustin Pichot, enchainant leur quatrième succès d’affilée en phase éliminatoire, ont logiquement dominé l’Irlande (30-15), renvoyant par la même occasion les Français à des nuits agitées en perspective.
La France va donc se préparer cette semaine à un des plus mauvais tirages qu’il soit pour un pays organisateur. Au-delà du quart contre les Blacks, qui inaugure la phase à élimination directe, les Bleus sont versés dans la partie de tableau a priori la plus relevée, avec la perspective de devoir battre ensuite l’Afrique du Sud et l’Australie…
Les joueurs de l’équipe de France savent donc qu’ils devront faire « le match parfait » pour venir à bout de Néo-Zélandais, donnés favoris de cette Coupe du monde.
Si l’arrière des Tricolores Clément Poitrenaud regrette « l’exil forcé » de l’équipe loin de ses terres et de ses supporteurs, l’ailier Christophe Dominici savoure un affrontement avec les Blacks « forcément à part », alors que le deuxième ligne Fabien Pelous se souvient de « l’exploit » de 1999 contre ces Blacks, dominés (43-31) en demi finale de la Coupe du monde.
Le mot de la fin pour Bernard Laporte, adepte de la méthode Coué, qui affirme que « pour être champion il faut être le meilleur d’entre les meilleurs. »
L’équipe de France s’envole lundi pour Cardiff. Il lui restera six jours pour se préparer à gravir une seconde fois la Montagne noire.