Chabal : « Il faut une équipe-type »

Non sélectionné pour disputer la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande, Sébastien Chabal (62 sélections) a participé à son premier « Moscato Show », ce lundi. Nouveau membre de la Dream Team RMC, il est revenu sur les choix de Marc Lièvremont.

Pensez-vous que Marc Lièvremont ait raison d’opter pour le turnover lors des deux premiers matches de la Coupe du monde, comme il l’a annoncé ?
Je ne suis pas sûr que ce soit la bonne stratégie. Etablir deux compositions différentes va forcément porter préjudice aux joueurs. Ne serait-ce que pour une question de rythme. Contre le Japon, ça fera trois semaines que les joueurs n’auront pas joué (20 août face à l’Irlande, Ndlr), ça fait beaucoup. L’entraînement, c’est bien, mais il n’y a rien de mieux que les matches. Surtout que Marc doit déjà avoir son XV idéal en tête. Même si la compétition est longue, et qu’il faudra composer avec les blessés (Mermoz, Palisson), il va falloir faire des choix.

Quelle doit être la bonne formule ?
Il faut arriver à se fixer sur un XV titulaire. Pour les trois premiers matches, jouer avec la même équipe et faire tourner contre les Tonga. Il faut se baser sur des joueurs forts, d’expérience, et il y en a dans cette équipe. J’espère aussi que ce ne sera pas l’équipe mixte qui jouera face aux Blacks, ce serait leur manquer de respect.

Quel impact le turnover peut-il avoir sur les joueurs ?
Pour le moment, c’est sûr que c’est très bien pour l’émulation, la cohésion du groupe. Les joueurs vont forcément donner le meilleur d’eux-mêmes. Mais les joueurs doivent tous être un peu dans le flou. Aujourd’hui, je pense qu’ils sont tous persuadés d’être titulaires dans l’esprit de Lièvremont. Alors que c’est impossible. Une fois, la compétition commencée, une équipe titulaire va se dégager.

Votre absence a en tout cas ému le public néo-zélandais, qui ne comprend pas votre non-sélection. Comment expliquez-vous cette popularité ?
On avait joué deux fois les Blacks chez eux lors d’une tournée en hémisphère sud. J’avais à cœur d’être performant car j’étais loin d’avoir ma place acquise pour la Coupe du monde 2007. Et ça s’est plutôt bien passé pour moi. Le public néo-zélandais a apprécié ce que j’ai réalisé sur le terrain car il affectionne tout particulièrement la rudesse des impacts (il avait fracassé Chris Masoe et Aly Williams sur deux impacts, Ndlr). Ces marques d’amitié, c’est plutôt touchant, mais des choix ont été effectués…Et puis, je ne peux pas être en même temps en Nouvelle-Zélande et sur le plateau du Moscato Show (sic) !