Clerc « Le plus beau reste à venir »

Vincent Clerc échappe aux Blacks - -
Vincent Clerc, comment est l’ambiance à 24h de la demi-finale face à l’Angleterre ?
Tout va bien. On se change un peu les idées en se baladant autour de l’hôtel. On joue également un peu à la console vidéo. Mais finalement, notre mode de vie est toujours le même. On ne change rien à nos habitudes. On est très concentré aux entraînements et assez détendus en dehors. On arrive à gérer cette pression. On n’est pas submergé par l’événement. Le match des Blacks était exceptionnel. Mais on l’a vite oublié pour passer à autre chose. Le plus important était de ne pas se laisser endormir par ce beau match. Le plus beau reste à venir.
Que pouvez-vous nous dire sur les Anglais ?
C’est du classique. Ils sont très forts devant, en mêlée et en touche. Ils occupent très bien le terrain avec Wilkinson et Catt. Sans être géniaux, ils ont réussi à bousculer les Australiens. Ils disposent d’une défense efficace. Les Australiens ont buté dessus jusqu’à se mettre à la faute. Ce sera le danger pour nous. Il va falloir jouer intelligemment. Les deux équipes se connaissent par cœur. Ils sont beaucoup plus structurés et plus posés que les Blacks.
Pensez-vous que ce sera plus difficile face aux Anglais que face aux All Blacks ?
Nous disputons une demi-finale. Ce sera donc plus difficile que le tour précédent. Nous sommes aux portes de la finale. A mon avis, le match sera plus intense. L’enjeu n’est plus le même. Il faut également prendre en compte la fatigue. Tout sera plus dur. Les Anglais répondent toujours présents dans les grands rendez-vous mais c’est également le cas pour la France. Ca se jouera encore une fois à pas grand-chose. Mais on doit gagner. Il faut que ça bascule de notre côté.
Faut-il mettre un grain de folie dans cette rencontre pour faire la différence ?
Sûrement. En tout cas, ça nous ressemble. Il faut être intelligent sur un terrain. Et l’intelligence passe aussi par la folie. J’ai bien conscience qu’il ne faut pas faire n’importe quoi. Mais un match peut se gagner comme ça. Par exemple, face aux Blacks, les essais marqués viennent d’un renvoi aux 22m joués rapidement.
Avec Toulouse, vous avez joué des demi-finales en Coupe d’Europe et en Championnat. Quel goût ça a ?
C’est pour moi le match le plus dur de la compétition. C’est trop triste de s’arrêter avant la finale. J’ai connu ça avec Toulouse et j’ai ressenti énormément de déception. On veut aller en finale. On en a les moyens. C’est notre objectif depuis trois mois. Il faut terminer cette Coupe du Monde le 20 octobre avec le trophée.