Coupe du monde: Ce qu’il manque encore à l’équipe de France pour être au top

A l'image de Michalak face au Canada, les Bleus devront élever leur niveau de jeu pour viser haut et loin. - AFP
L’animation offensive
Avec douze essais en trois matches, on pourrait dire que les Bleus sont plutôt bien rodés. Mais restons mesurés puisque les Bleus n’ont pas affronté les cadors du classement mondial. L’Italie, la Roumanie et le Canada ne font pas partie du Top 10. Finalement, c’est la même rengaine depuis 4 ans, les hommes de Philippe Saint-André ont du mal à mettre en place un jeu léché. Beaucoup de déchets et des actions de jeu souvent avortés après quelques temps de jeu.
Quand on voit le potentiel individuel de cette équipe de France, on se dit que douze essais, c’est un peu juste. Les Bleus manquent cruellement d’efficacité. C’est ce secteur qu’il va falloir travailler. Face aux Irlandais, les occasions d’essais seront sans doute moins nombreuses. Il ne faudra donc pas se louper et exploiter la moindre faille.
La gestion des temps faibles
C’est ce qui a été le plus flagrant face aux Canadiens. Après une entame de match plutôt réussie avec deux essais en moins de trente minutes, les Bleus se sont relâchés et l’ont payé cash. Deux essais en cinq minutes face au Canada, on est à la limite de la faute professionnelle. Face à l’Irlande, la France payera au prix fort le moindre trou d’air. Les hommes de Philippe Saint-André ont plaidé le relâchement inconscient car ils menaient largement.
On suppose que dans un match au couteau face aux Irlandais, ils resteront sur leurs gardes et ne se laisseront pas surprendre de la sorte. La victoire en dépend.
La guerre des tranchées
Si la mêlée française a été vantée depuis le début de la compétition, il y a néanmoins un secteur dans lequel le pack doit encore s’améliorer : la bataille au sol et notamment les rucks. Après le match face à la Roumanie, PSA avait dit que les entraînements allaient être axés sur ce secteur de jeu. On n’a pas forcément vu la différence face au Canada. Face à la fougue des Canadiens, les Bleus ont été parfois dépassés.
Devant les guerriers irlandais, Thierry Dusautoir et ses coéquipiers ne devront pas s’échapper. C’est sans doute la clé du match.
Sauront-ils gérer la pression ?
Depuis le début de la compétition, on ne peut pas vraiment dire que les Bleus aient été sous pression. Pour leur entrée dans la compétition face à l’Italie, il y avait peut-être un peu d’interrogation. Mais le forfait de Parisse a sans doute un peu apaisé les hommes de PSA. Contre la Roumanie et le Canada, même si les victoires auraient pu être plus larges, le XV de France n’a pas tremblé. Face à l’Irlande, ce sera le premier véritable test. Même s’il n’y aura pas d’élimination directe en cas de défaite, la pression du résultat pour finir premiers de poule et donc d’éviter les All Blacks, sera à son comble.
Comment les Bleus vont se comporter ? C’est la grande interrogation. D’autant que depuis la prise de fonctions de Saint-André, les Bleus n’ont jamais battu l’Irlande. Psychologiquement, ça peut peser. Mais en cas de victoire, la confiance des Bleus pourrait être décuplée et enfin lancer l’équipe de France sur le chemin du succès. La France a donc tout à gagner de ce match pour aborder les phases finales au top.