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Coupe du monde: comment l’Australie a brisé le rêve des Anglais

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Si l’élimination de l’Angleterre est un énorme coup de tonnerre dans cette Coupe du monde, l’Australie n’a pas volé sa sublime victoire hier à Twickenham (33-13).

L’Angleterre est KO debout, éliminée de sa Coupe du monde, hier soir, après avoir chuté une 2e fois. Son bourreau, l’Australie, vainqueur 33-13, ne bombe pas le torse pour autant. Du moins pas encore. « C’est pas le style de la maison de s’enflammer, assure l’Argentin Mario Ledesma, en charge des avants chez les Wallabies. Je suis sûr que demain (aujourd’hui), on aura une petite réunion pour faire redescendre tout le monde. Ça rigole pas mal mais cette semaine, on va travailler encore plus dur. »

Cheika : « Une très bonne préparation »

Dans l’ombre d’une Angleterre en fusion et sous pression durant toute la semaine, les joueurs de Michael Cheika ont pu aborder ce choc avec sérénité, posant les bases d’un succès annoncé. « On a effectué une très très bonne préparation, affirme le sélectionneur australien. Les joueurs croyaient beaucoup en eux. » Mario Ledesma confirme : « On y croyait. Beaucoup de choses ont été dites dans la semaine. Nous, on était dans notre coin à travailler. »

Et le travail a payé sur la pelouse de Twickenham où ses hommes ont livré une prestation de très haute volée. Michael Cheika qui parle « d’humilité » insiste sur la persévérance de ses joueurs. « Quand on échouait, on passait à une autre attaque. On se trompe parfois, mais l’important c’est de rebondir. On a beaucoup travaillé là-dessus depuis six mois. »

Ledesma : « Deux extra-terrestres en 3e ligne »

Et puis il y a les performances individuelles. Là aussi, on flirte avec la perfection. Lorsqu’on demande à Mario Ledesma ce qui l’a impressionné, l’ex-talonneur répond « tout le monde » puis précise : « La maîtrise de notre 10 en première mi-temps (Bernard Foley), les deux extra-terrestres qu’on a en 3e ligne (Hooper « qui ne se fatigue jamais » et Pocok) et la mêlée qui y croyait plus que celle d’en face. »

Voilà comment les Wallabies ont bâti un succès qui bouleverse le déroulement de cette Coupe du monde. « Notre objectif n’était pas de sortir l’Angleterre mais de passer la phase de poules, avance Michael Cheika. On veut survivre dans une poule qui est trop difficile. » Objectif atteint.

La rédaction avec Julien Richard