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Coupe du monde féminine : la France prête pour le grand frisson

Sandrine Agricole

Sandrine Agricole - -

La France accueille pour la première fois la Coupe du monde féminine de rugby, du 1er au 17 août. Un évènement diffusé dans le monde entier et pour lequel l’équipe de France peut nourrir de grandes ambitions.

Le format de la compétition

Pour la première fois de son histoire, la France accueille la Coupe du monde féminine de rugby, du 1er au 17 août. Les matches de poules de cette septième édition se joueront au Centre national du rugby de Marcoussis, le « Quartier Général » du XV de France. Puis les demies, la petite et la grande finale se dérouleront au stade Jean-Bouin, habituel antre du Stade Français. Les douze nations participantes sont reparties dans trois groupes de quatre. Les équipes qui termineront en tête de chaque groupe, ainsi que la meilleure deuxième, seront qualifiées pour les demi-finales (13 août). La finale aura lieu le 17 août.

La France parmi les favorites

Quelques mois après réussi le 4e Grand Chelem de son histoire, le XV de France aborde la compétition comme un prétendant à la victoire finale. A domicile, les filles de Nathalie Amiel tenteront de remporter le premier titre de champion du monde de l’histoire du rugby féminin tricolore. « Il faut qu’on montre un beau visage et qu’on laisse une belle trace sur l’édition 2014, lâche la demie d’ouverture Sandrine Agricole. Nous sommes concentrées sur l’objectif fixé après la victoire en Grand Chelem. » Mais pour parvenir à leur fins, les Bleues devront faire face à une très rude concurrence. D’abord celle des Néo-Zélandaises, qui ont remporté les quatre dernières éditions. Mais aussi celle de l’Angleterre, du Canada et de… l’Australie, qui figure dans la poule de l’équipe de France (avec le Pays de Galles et l’Afrique du Sud). L’Australie-France du 9 août aura donc des airs de quarts de finale.

Un évènement en mondovision

Peu visible du grand public, le rugby féminin ? Plus maintenant. Ce Mondial 2014 sera en effet diffusé dans les 120 pays (138 territoires) où le rugby féminin est pratiqué, pour un total de 306 heures de diffusion télé dans le monde, un nouveau record. Les matches seront diffusés sur les cinq continents et dans des pays en guerre comme la Syrie, l’Irak ou Israël. Et pour les pays où aucune chaîne n’a acheté les droits de la compétition, la Fédération internationale de rugby diffusera toutes les rencontres gratuitement en streaming.

Le titre de l'encadré ici

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L’Amérique du Nord en raffole

Le rugby féminin est pleine croissance en France. Mais si le nombre de licenciées est passé de 9 000 en 2009-2010 à environ 13 000 désormais, l’Hexagone est encore très loin des Etats-Unis ou du Canada. En Amérique du Nord, le rugby féminin est en effet plus populaire que le masculin, et figure même dans les programmes scolaires. « Mais n’oublions pas qu’à l’échelle de ce qui se passe dans le Nord, ça va aussi se passer au Sud, souligne Bernard Lapasset, le président de l’IRB. La Bolivie et le Pérou sont en train de faire des efforts extraordinaires de coordination avec les Américains pour pouvoir pratiquer le rugby féminin. » La pratique explose aussi en Asie, grâce au rugby à 7, qui figurera au programme des JO 2016. Alors qu’on recensait moins d’un million de licenciées il y a trois ans, elles sont désormais 1,5 million.

AA avec LD