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Coupe du monde: quand Schwarzy motivait les Anglais

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Ce mercredi, la presse anglaise rend hommage à l’Irlandais Paul O’Connell, forfait pour le reste de la Coupe du monde. Les journaux britanniques évoquent également l’arrivée des Sud-Africains au centre d’entraînement de Bagshot, là où logeaient les Anglais. Et se penchent sur le choc entre les Bleus et les Blacks prévu samedi à Cardiff.

L'hommage à O'Connell

Le Guardian ne consacre qu’une seule page au rugby ce mercredi, au profit du cricket et du football. Une page consacrée presque uniquement à l’Irlande et à la blessure de Paul O’Connell le capitaine du Trèfle, contraint de déclarer forfait pour la suite de la Coupe du monde. C’est la fin de la carrière internationale du « colosse en vert ». Le journal explique que l’Irlande a perdu son « leader, son talisman ». O’Connell occupe une bonne partie de l’espace réservé au rugby ce matin dans la presse anglaise, qui lui rend hommage. « Le vrai guerrier », pour le Times, « La sortie du Guerrier », pour le Sun.

Les Anglais inspirés par Ali et Schwarzy

« Comment l’Angleterre espérer se motiver avec Terminator », titre de son côté le très sérieux Times. Les joueurs anglais ont dû quitter leur « centre d’entraînement de Bagshot (à l’ouest de Londres) à 3 millions de livres », explique le quotidien. Un centre qui n’est utilisé habituellement que par les Anglais. Les organisateurs avaient prévu d’y installer un quart de finaliste en pensant que ce serait l’Angleterre. Mais après l’élimination de la Rose, ce sont les Sud-Africains qui ont pris possession des lieux. Et ils ont découvert que les Anglais avaient tapissé les murs d’inscriptions et de citations pour se motiver. Une phrase de Mohammed Ali sur les murs du vestiaire et une autre d’Arnold Schwarzenegger : « La force ne vient pas seulement des victoires. Vos batailles développent vos forces, quand vous traversez des moments difficiles et que vous décidez de ne pas abandonner, c’est votre force. » Les Sud-Africains se sont dit impressionnés par les installations du Pennyhill Park, et ce n’est pas seulement à cause de Schwarzy. « Le centre des médias est plus grand que mon club », s’extasie le troisième ligne des Bocks Schalk Burger.

Les Blacks revanchards

« Les All Blacks essayent d’ignorer les fantômes de 2007 », développe également le Times au sujet du match entre les Bleus et les Blacks samedi en quart de finale de la Coupe du monde. Rappelant que seuls Richie Mc Caw et Dan Carter étaient présents le 6 octobre 2007 quand la France, dans ce même Millenium Stadium de Cardiff, en quart de finale également, avait fait tomber à la surprise générale les géants néo-zélandais. Un souvenir qui n’a pas été évoqué au sein des Blacks, raconte le Times. « La France a tous les ingrédients pour nous offrir une opposition de très haut niveau », avance poliment Kieran Read, le n°8 néo-zélandais dans The Independant.

Le règlement de comptes continue en Angleterre

Le déballage continue côté anglais avec l’ancien président, puis chef exécutif de la fédération, Martyn Thomas, artisan de la venue du mondial en Angleterre, qui explique au Daily Telegraph avoir prévenu les instances fédérales que le choix de Lancaster n’était pas le bon au moment de sa nomination. Thomas assure qu’il avait plutôt conseillé de prendre Clive Woodward avec des anciens joueurs.

Woodward pessimiste pour les Bleus

Clive Woodward qui, dans sa chronique pour le Daily Mail, nous offre son « guide des quarts de finale ». « L’heure de la revanche a sonné pour les Blacks », écrit l’entraîneur champion du monde 20003 avec l’Angleterre. Woodward explique qu’au moment du tirage au sort en 2012, ils rêvaient certainement de se retrouver sous le toit du Millenium en quart de finale. « Il y aura moins de dramaturgie que certains l’espèrent », prédit Woodward, pour qui seul Wesley Fofana et un « x-factor », comprendre le seul à apporter de l’incertitude, même s’il assure que la France est « loin d’être une mauvaise équipe avec un pack qui est capable de les garder dans le match ».

Julien Richard