RMC Sport Coupe du monde de rugby

Des villes privées d’écran géant par TF1

Clermont-Ferrand fait partie des villes qui n’ont pas eu le droit d’installer des écrans dans ses rues. Et dans cette terre de rugby, on a du mal à avaler la pilule.

Christine Dulac-Rougerie est adjointe au maire de Clermont-Ferrand. Mais c’est aussi la mère d’Aurélien Rougerie, l’ailier du XV de France, et elle a décidé malgré tout d’installer un écran géant dans sa ville :
"Nous avons adressé des courriers à TF1, à l’IRB, au comité d’organisation, nous n’avons eu aucune réponse, donc nous avons décidé tout simplement d’installer un écran géant puisque nous n’avions aucune interdiction."

TF1 ne veut en effet pas perdre sa poule aux œufs d’or.
La chaine a acheté les droits de la Coupe du Monde pour 80 millions d’euros et il faut les rentabiliser. Avec le parcours des Bleus, les audiences et les tarifs publicitaires s’envolent : 150 00 euros pour 30 secondes samedi soir pour la demi-finale France-Angleterre.

Problème : Médiamétrie ne tient pas compte des milliers de Français massés devant les écrans géants, l’audimat ne comptabilise que les Français qui regardent la télé chez eux. Or, c'est ce qui compte pour les tarifs de publicité qui peuvent évoluer après chaque match et chaque résultat d'audience.
Du coup TF1 a essayé de restreindre au maximum les écrans géants en France. Sous la pression de l’IRB, la chaine a tout de même accepté 43 écrans géants, mais uniquement dans les villes qui ont accueilli des équipes de la Coupe du Monde, pour un match ou simplement un entrainement.
Pour toutes les autres villes, en revanche, c’est interdit, même dans des bastions historiques du rugby comme Clermont-Ferrand.

L’ASM Clermont Auvergne a tout de même été en finale du Top14 la saison dernière (finale perdue face au Stade Français 23-18).

La rédaction avec Yannick Olland