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Dusautoir: "Je ne miserais pas sur l’équipe de France"

Thierry Dusautoir, le capitaine du XV de France

Thierry Dusautoir, le capitaine du XV de France - AFP

Thierry Dusautoir est apparu plutôt détendu ce samedi, à la veille du dernier match de la poule face à l’Irlande. Le capitaine des Bleus sait que le XV de France n’a plus battu le XV du Trèfle depuis quatre matches, mais il compte bien inverser la tendance. Il semble en tout cas confiant et espère que les Bleus vont encore monter en puissance.

Thierry Dusautoir, votre dernier match de Coupe du monde au Millennium, c’était le fameux quart de finale gagné face aux All Blacks en 2007. Qu’est-ce que ça fait de revenir dans ce stade ?

C’est toujours très particulier depuis cette date de revenir ici. Mais huit ans sont passés, beaucoup de matches ont été disputés aussi bien en club qu’avec l’équipe de France. Maintenant, le contexte est différent. Ce n’est pas un match à élimination directe, mais il est important pour notre progression dans cette compétition. On vient se confronter aux Irlandais et on espère jouer un bon match de rugby.

Qu’avez-vous pensé du dernier match des Irlandais face à l’Italie (16-9) ?

Ils ont été sérieux, c’était un gros combat. Mais ça vient de la bonne performance de l’Italie, qui n’est peut-être pas estimée à sa juste valeur. Ils ont posé des problèmes à l’Irlande. Après, ils n’ont pas moins bien joué que contre le Canada ou la Roumanie. Mais ce qui m’intéresse, ce sont les performances de l’équipe de France. On monte en puissance depuis le début. J’espère que ce 4e match sera encore meilleur.

Vous n’avez pas battu l’Irlande depuis quatre matches, ça vous inquiète ?

Oui, c’est vrai qu’on reste sur quatre matches sans victoire. Mais on était à chaque fois proche d’eux. C’est vrai que si j’étais bookmakeur (parieur, plutôt, ndlr), je ne miserais pas sur le XV de France. Mais j’espère qu’on va inverser la tendance.

Comment vivez-vous ces 24 dernières heures avant le coup d’envoi. Pas trop stressé ?

C’est vrai que les 24 dernières heures sont toujours un peu longues. On essaye de se calmer, de se concentrer pour être efficace. On a bien travaillé toute la semaine.

On a beaucoup parlé du probable jeu au pied des Irlandais. Quelle stratégie adopter durant ce match ?

Il y aura un sacré duel, c’est certain. Il faudra un équilibre entre une défense en l’air et une défense au sol. On verra en fonction de la physionomie du match.

Peut-on craindre un relâchement de la part des Bleus, car vous êtes déjà qualifiés pour les quarts de finales ?

Non, je ne pense pas. Ça nous arrive quand on rencontre des équipes dites plus faibles. Ce ne sera pas le cas face aux Irlandais. On veut jouer notre meilleur rugby pour gagner. L’Irlande part favorite, mais c’est un super défi à relever.

Si vous n’avez pas battu les Irlandais depuis quatre matches, l’Irlande n’a jamais gagné face à la France en Coupe du monde…

Comme je l’ai déjà dit, les statistiques et le passé ne m’intéressent pas. On reste dans notre bulle et on ne s’occupe pas trop de ce qui se dit dans la presse ou ailleurs.

Maxime Raulin, à Cardiff