Dusautoir : « On peut passer à la trappe ce week-end »

Le capitaine du XV de France, Thierry Dusautoir - -
Thierry, avez-vous noté des motifs de satisfaction depuis le début du Mondial ?
J’étais surtout satisfait du match face à la Nouvelle-Zélande (défaite 37-17) par rapport à l’investissement. Notre constance et notre concentration nous coûtent cher. C’est notre grand problème. A cause de ça, on a rendu des copies peu satisfaisantes face au Japon et au Canada et on a pris 40 points contre la Nouvelle-Zélande. J’ai aimé l’état d’esprit de mes coéquipiers qui se sont battus jusqu’au bout. C’est vraiment le minimum à avoir quand on rentre sur le terrain. Malheureusement, on ne l’a pas toujours eu cette année.
Comment expliquez-vous cette fébrilité ?
Tout ça vient d’un manque de confiance qu’on porte comme un poids. Ce serait bien de se libérer complètement et de jouer notre chance à fond. Si on fait tout ça, on pourra gagner le match. Ce sera d’autant plus intéressant que ça nous permettra de préparer au mieux notre quart de finale. Je les ai encouragés à se lâcher et à enlever cette pression qu’on a sur les épaules, de profiter de ce match de rugby.
« On traîne notre saison 2010 comme un boulet »
Comment pouvez-vous stopper cette mauvaise passe qui a débuté après votre Grand Chelem en 2010 ?
Notre saison n’a pas été bonne et on la traine comme un boulet. Il n’y a que les matches de haut niveau et les grosses performances qui nous feront oublier les mauvaises expériences qu’on a vécues en 2010.
Redoutez-vous une élimination prématurée ?
Il faut gagner ce match mais on peut passer à la trappe ce week-end. Je ne considère pas qu’on ait une épée de Damoclès au-dessus de la tête. C’est la compétition. Aujourd’hui, on n’a pas la marge de manœuvre qui nous permet de prendre nos adversaires de haut. C’est le meilleur moyen de se planter. On va préparer ce match comme un huitième de finale.
Avez-vous songé à l'éventualité de faire votre valise dimanche pour rentrer en France ?
Même si je sais que c’est une option, je préfère me voir encore une semaine au moins en Nouvelle-Zélande…