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Elissalde : « Soyons humbles »

Jean-Baptiste Elissalde sera pour la troisième fois de sa carrière capitaine de l’équipe de France face à la Namibie.

Jean-Baptiste Elissalde, comment vivez-vous ce capitanat ?
C’est un grand honneur. Une fois passée cette émotion et cette fierté, c’est une péripétie pour le groupe. Ce week-end, peu importe le nom du capitaine. Peu importe les joueurs présents sur le terrain. Il faudra montrer que nous nous sommes trompés la semaine dernière et repartir de l’avant. On veut un résultat positif, réaliser une bonne prestation afin de se laver la tête de tout ce qui s’est passé contre l’Argentine.

Etre capitaine, c’est tout de même une responsabilité…

Je serai certainement un capitaine technique ou tactique. Un capitaine affectif avec des grands discours et des grandes paroles, ce n’est pas mon truc. Laissons l’émotion de côté. Nous en avons suffisamment eue. Pensons à jouer au rugby, à être concentré sur notre sujet.

Comment devez-vous aborder ce match ?
Il ne faut pas s’emballer. On ne doit pas tomber dans l’excès inverse en se disant que nous n’avons rien proposé face aux Argentins et qu’on va envoyer du jeu à tout va face aux Namibiens. Ce serait se tromper. Ayons de bonnes bases, soyons forts sur notre conquête. En effectuant ce travail, on aura fait un grand pas.

Est-ce une motivation supplémentaire de jouer devant le public Toulousain ?
On jouera devant une majorité de Toulousains mais ce sera surtout le public français. J’espère que le public encouragera l’équipe de France plus que les Toulousains. Si on n’a pas de motivation après ce qu’on vient de subir, on en aura alors rarement. Soyons humbles. Que ce soit au Stadium ou dans un autre stade en France, on doit être fier de ce que l’on est. Il ne faut avoir aucun regret en sortant de cette partie.

Avez-vous tourné la page ?Je ne sais pas. Il y a une cicatrice. Quand on les regarde, elles sont toujours présentes. Mais ça ne veut pas dire qu’elle fait mal. Elle doit nous servir de piqûre de rappel. Soyons sérieux et appliqués. C’est dans les tristes moments de défaite que l’on travaille pour les victoires futures.

La rédaction