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Gatland, le kiwi faiseur de miracles

Warren Gatland

Warren Gatland - -

A 48 ans, l'entraîneur du pays de Galles a déjà un palmarès très étoffé. Un palmarès qu'il compte bien garnir avec une Coupe du monde. Avant de s'envoler vers d'autres cieux ?

Sam Warburton, George North, Tobey Faletau... La jeunesse galloise est largement célébrée, à juste titre, ces derniers jours. Mais l’homme qui l’a installée, Warren Gatland, reste dans l’ombre. Le coach des Diables Rouges a pourtant une grande responsabilité dans le succès gallois lors de cette Coupe du monde. Arrivé à la tête de la sélection en 2007, à l’issue d’un Mondial catastrophique pour le XV du poireau (élimination au premier tour au profit notamment des Fidji), Warren Gatland s’inscrit dans la longue tradition des techniciens kiwis venus exercer leur talent au pays de Galles. Graham Henry, le coach des All Blacks, et Steve Hansen, son assistant, l’avaient précédé entre 1998 et 2004.

En 2007, le rugby gallois est un champ de ruines. La Fédération est minée par les conflits claniques, et le XV national, lui, est en perte de confiance. Pourtant, Gatland le remet rapidement sur les rails du succès. L’ancien talonneur (international néo-zélandais à 17 reprises, mais jamais en test match officiel) conquiert le Grand Chelem dans le tournoi des VI Nations 2008. Une confirmation du talent d’entraîneur du bonhomme, qui lance la génération des O’Driscoll et D’Arcy en équipe d’Irlande et mène les London Wasps à trois titres de champion d’Angleterre et une H-Cup.

Un avenir en noir ?

Mais Gatland ne se satisfait pas de ce bon résultat. Il décide d’injecter du sang neuf dans son équipe. Depuis trois ans, il donne sa chance aux jeunes. Son dernier coup de maître ? Avoir confié le capitanat - un peu contraint et forcé par la blessure de Matthew Rees - à Sam Warburton, 22 ans. Le joueur ne cesse de lui rendre sa confiance. Aussi exigeant que son coach, Warburton incite ses coéquipiers à adopter une plus grande discipline collective. Gatland, lui, vient de prolonger son contrat avec la Fédération galloise jusqu’en 2015. Mais il se murmure que les All Blacks pourraient bien faire appel à ses services pour succéder à Graham Henry. Dans ce cas, le natif d’Hamilton aurait bien du mal à refuser. Le train noir ne repasse pas deux fois.