
Ils ont tous été bluffés

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Marc Lièvremont et ses joueurs peuvent savourer. Touchés dans leur orgueil après la défaite face aux Tonga, les Bleus ont non seulement battu l’Angleterre (19-12), samedi, en quart de finale de la Coupe du monde, mais ils ont aussi réussi de renverser l’opinion publique en leur faveur. Au vu de la pluie de critiques qui s’était abattue depuis le début de la compétition, on peut presque parler d’exploit. « La surprise se crée en permanence avec eux, souligne joliment Richard Pool-Jones, ancien joueur du XV de la Rose et membre de la Dream Team RMC. Il faut saluer et admirer cette équipe de France renaissante. Les Bleus ont eu une défense d’enfer. Clerc, Médard, on ne comprendra jamais ce que vous faites ! Bravo ! Le french flair a gagné. » Bon perdant l’Anglais.
Saint-André : « Une équipe cohérente, collective, intelligente et combative »
Bernard Laporte, lui aussi, a été bluffé par la performance des Tricolores : « Elle a été héroïque, lance carrément l’ancien sélectionneur. Chacun a su rehausser son niveau. Les Bleus ont de l’amour-propre. Ils avaient besoin d’une réaction et ils ont montré une rébellion. Il y a de la maturité dans cette équipe. » De bon augure pour Philippe Saint-André, qui prendra la succession de Marc Lièvremont après la Coupe du monde : « On a eu une très grosse férocité défensive pour faire reculer les Anglais en première période, analyse l’ancien coach de Toulon. C’était une équipe cohérente, collective, intelligente et combative, comme on l’aime. » Indiscutablement, c’est l’état d’esprit affiché par les partenaires de Thierry Dusautoir qui a séduit : « Les joueurs ont pris leurs responsabilités, remarque Serge Simon, ancien international français. Ça reste une histoire de mecs qui se sont mis les tripes sur la table et qui ont tout donné. »
L’impact de l’exploit réalisé face aux Anglais dépasse d’ailleurs largement le cadre du rugby. Ancien DTN du tennis français, Patrice Dominguez n’oubliera pas ce 8 octobre 2011 : « J’étais debout, j’étais frais comme l’équipe de France, raconte « Pat Do ». On a vécu un grand moment. Ça fait taire les critiques. » Et pourvu que ça dure. Enfin.