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Johnson ressort les vieux pots

Martin Johnson

Martin Johnson - -

Le sélectionneur anglais a effectué quatre changements dans le XV de départ qui affrontera la France, samedi (9h30) en quart de finale. Place à l'expérience et à l'audace avec la présence des deux ouvreurs, Jonny Wilkinson et Toby Flood.

« C’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe. » Martin Johnson a appliqué ce principe, ce jeudi, pour composer son XV de départ qui débutera face à la France, samedi (9h30) en quart de finale. Pour affronter les Bleus, le sélectionneur anglais a fait appel à la vieille garde. Titulaires face à l’Ecosse lors du dernier match, Courtney Lawes (22 ans) et James Haskell (26 ans) assisteront au coup d’envoi sur le banc alors que Delon Armitage (28 ans) prendra place dans les tribunes. Place aux vieux grognards : Tom Palmer (32 ans) en deuxième ligne, Nick Easter (33 ans) en troisième ligne et Mark Cueto (31 ans) à l’aile.

Deux ouvreurs pour le prix d'un

S’il avait pu enfiler un maillot frappé de la Rose, Martin Johnson, lui-même, se serait aligné dans ce XV de morts de faim avant d’affronter l’ennemi intime. Seul pépin dans cette opération « old school », le forfait de Mike Tindall, malmené face à l’Ecosse, dans le collimateur des médias anglais et moyen depuis le début du Mondial. Pour pallier l’absence de « M. Zara Phillips » (petite-fille de la reine Elizabeth), « Johnno » a ressorti une vieille recette : deux ouvreurs pour le prix d’un ! Jonny Wilkinson tiendra bien l’ouverture même si son sélectionneur a tenté un coup de bluff en avançant un possible forfait tout au long de la semaine. Son habituelle doublure au poste, Toby Flood, débutera lui au centre à la place de Tindall.

Un ressort déjà utilisé en 2007 par Brian Ashton lors de la demi-finale face aux Bleus (défaite 14-9). « Wilko », déjà, avait bénéficié du soutien d’un centre/deuxième ouvreur, Mike Catt. En panne de réussite dans son jeu au pied (45%) le Toulonnais pourrait être suppléé par Flood dans l’exercice des pénalités. « C’est une combinaison prometteuse pour nous », a annoncé Johnson. Pour contrer des Français jamais autant dangereux que lorsqu’ils ne sont pas attendus, les Anglais tentent le pari de l’expérience et de la déstabilisation. Les Bleus se contenteront d’un jeu minimaliste. Les Anglais, toujours aussi pragmatiques, n’y manqueront pas non plus. « Ce qui s’est passé la semaine dernière ou l’an dernier, qui a gagné le Grand Chelem il y a deux ans, ça n’aura aucune importance samedi, conclut le sélectionneur. Il faut s’y prendre correctement, et on ne l’a pas encore fait dans ce tournoi. » Les anciens devront y remédier.