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« L’affaire Bastareaud a été bien gérée »

Mathieu Bastareaud

Mathieu Bastareaud - -

Il y a un peu plus d’un an, le trois-quarts centre du Stade Français provoquait une vive polémique entre la France et la Nouvelle-Zélande. Pour la première fois, l’inspecteur de police en charge de l’affaire revient sur cet épisode trouble. « La police locale a fait du bon travail », affirme-t-il.

Mathieu Bastareaud a menti. Voilà bien tout ce qu’on peut affirmer avec certitude, un peu plus d’un après « l’affaire » qui a ému Français et Néo-Zélandais. Rappel des faits : lors de la tournée des Bleus en Nouvelle-Zélande, le trois-quarts centre parisien avait affirmé avoir été agressé dans les rues de Wellington. Il était rentré en France dans la foulée. Quelques jours après les excuses du premier ministre Néo-Zélandais à l’équipe de France, Bastareaud s’était rétracté… Hospitalisé pour « de graves troubles psychologiques », il avait ensuite été suspendu trois mois par la fédération française de rugby. Mais impossible de savoir ce qui lui est vraiment arrivé.

« La police locale a fait du bon travail », résume aujourd’hui Simon Perry. Cet inspecteur néo-zélandais a mené trois jours durant l’enquête sur cette affaire. Une enquête d’ailleurs assez musclée. Rapidement, les disques durs des enregistrements vidéos de l'hôtel où s'est déroulée l'affaire et où logeaient les Bleus sont confisqués. Idem pour les relevés d'utilisation des cartes bancaires, les consommations des minibars, les utilisations des téléphones et les utilisations des serrures magnétiques. Le tout pour la totalité des clients des seize étages que compte l'hôtel.

Une enquête musclée

« Nous avons dû faire face à une situation critique, explique Simon Perry. Mais grâce à des investigations rigoureusement menées, nous avons bien géré ce moment. » Quoi qu’il en soit, les personnels et la direction de l'établissement se souviendront longtemps de leur interrogatoire. Huit heures au commissariat…

Pourtant, à un an de la Coupe du monde, le cas Bastareaud a semble-t-il été oublié en Nouvelle-Zélande. « Les Français sont les bienvenus, assure Simon Perry. Nous sommes impatients de les accueillir ici ! » Ça tombe bien, le XV de France retrouvera Wellington à l’occasion de la compétition. Mais cette fois-ci, pas question d’occuper l’Holiday Inn, comme au temps de « l’affaire ». Ce dernier n’a par contre pas rebuté l'Irlande, le Pays de Galles ou encore une nation « sensible » en matière d'hébergement, les Etats-Unis. Comme si les Français, eux, avait encore cette affaire en tête.

L. D., à Wellington (avec C. Z.)