L'Ovalie ne fait pas la fine bouche

Réaliste sur le faible niveau de jeu affiché par le XV de France face aux Gallois, mais surtout fier et heureux de la qualification tricolore en finale de la Coupe du monde, le monde du rugby français veut croire dans le destin de cette équipe qui semble portée par une bonne étoile.

Ils ont souffert avec eux à égrainer ces éternelles dernières secondes avant la délivrance. Le milieu français de l’Ovalie a vibré, ce samedi, devant la qualification des Bleus pour leur troisième finale de Coupe du monde. Entre le bonheur d’une victoire historique et la frustration d’un XV de France poussif. « L’essentiel est là, juge l’ancien sélectionneur Bernard Laporte. On s’en fout de gagner sur un coup du sort ou si on est mauvais. »

Certains voient même un signe dans le chaotique parcours tricolore. « Les grandes équipes gagnent quand elles sont mauvaises et ont de la chance au bon moment », analyse l’ancien international Serge Simon. « La bonne étoile qui veille sur le XV de France a continué de briller, poursuit Thomas Lombard, autre ancien de la maison tricolore. On a été timorés, petits bras. Il ne peut nous arriver que des choses plus positives en finale. »

Jean-Claude Skrela : « On n'a pas volé cette victoire »

Fabien Galthié, ex-capitaine des Bleus, abonde dans le même sens : « Les Français ont un destin qui est en train de leur sourire. » Et Vincent Moscato d’enfoncer le clou : « Quand tu as le c… bordé de nouilles, ça peut durer longtemps. Rien ne semble pouvoir nous arriver. Il peut y avoir une coupure de courant sur un essai adverse en finale. Comment cette Coupe du monde peut-elle nous échapper ? » Jean-Claude Skrela, lui, en a marre des critiques sur le jeu des Bleus. « Même si on ne peut pas être satisfait du contenu, on n’a pas volé cette victoire, lance l’ancien sélectionneur et actuel DTN du rugby français. Les Gallois avaient 500 000 fois la place de gagner. Ils n’ont pas su le faire, c’est de leur faute. » En 2011, le rugby français est pragmatique.