RMC Sport Coupe du monde de rugby

La Coupe du monde de rugby officiellement lancée, avec Richie McCaw

placeholder video
La cérémonie d'ouverture, qui s'est conclue avec l'apparition de l'ancien All Black Richie McCaw, a officiellement donné le coup d'envoi de la 9e Coupe du monde de rugby ce vendredi au Japon. Il s'agit du premier Mondial disputé en Asie.

La 9e Coupe du monde de rugby a été officiellement ouverte par le Prince Akishino, membre de la famille impériale, vendredi peu avant 19h heure locale (12h en France) à Tokyo, juste avant le match d'ouverture Japon-Russie. Vingt équipes, réparties en quatre poules, se disputeront la Coupe William Webb-Ellis, qui sera remise à l'issue de la finale le 2 novembre à Yokohama. Le premier des 48 matchs opposera ce vendredi le Japon à la Russie (12h45 heure française). Il a été précédé par une brève cérémonie d'ouverture - moins de trente minutes - qui a célébré le lien entre la culture japonaise et le rugby.

La cérémonie s'est conclue avec l'apparition de l'ex-All Black Richie McCaw, qui a symboliquement ramené la Coupe William Webb-Ellis dont les deux dernières éditions ont été remportées par les Néo-zélandais. Le Prince Akishino a ensuite déclaré la Coupe du monde ouverte sur la pelouse du Tokyo Stadium, au côté du président de World Rugby.

>> Suivez en direct le premier match Japon-Russie

Le premier Mondial en Asie

Dans un discours bref, Bill Beaumont a souligné que les Japonais pouvaient être "fiers" du travail accompli depuis dix ans pour accueillir la Coupe du monde. Il a également demandé aux joueurs "d'inspirer une nouvelle génération". Eclaté sur douze stades entre l'île la plus au sud (Kyushu) et Sapporo (sur l'île d'Hokkaido au nord), ce premier Mondial en Asie, loin de ses racines (Europe, Océanie), offre au rugby une opportunité de conquérir de nouveaux territoires, avant, peut-être, de s'ouvrir un jour davantage vers l'Amérique du Sud ou du Nord.

"J'espère que cette première Coupe du monde en Asie permettra au rugby de croître et que davantage de pratiquants se tourneront vers le rugby", a déclaré Siya Kolisi, premier capitaine noir de l'équipe d'Afrique du Sud. Pour l'heure, aucun phénomène météorologique (typhon) ne menace l'archipel rompu aux désastres naturels et un tournoi qui pourrait pâtir de l'annulation de matches à enjeux.

"On espère que ce ne sera pas un problème", a souligné prudemment Brett Gosper, le directeur général de World Rugby. Les menaces climatiques sont à la baisse, les perspectives économiques à la hausse: avec 260 millions de livres (293 millions d'euros) de revenus commerciaux attendus, le Japon devrait finalement faire mieux que l'Angleterre en 2015, jusqu'ici le Mondial le plus rentable (245 millions de livres, soit 278 millions d'euros), alors que World Rugby n'en espérait pas tant.

Entre 400.000 et 500.000 visiteurs étrangers sont attendus dans le pays, soit un peu plus qu'en Grande-Bretagne (350.000). Dans un pays porté par sa passion pour le baseball et ses sumotoris, les Japonais, qui se sont rués sur les billets (96% des sièges vendus), sont prêts à s'enthousiasmer pour le ballon ovale, pour peu que les "Brave Blossoms" poussent loin leur aventure. Même s'ils ne semblent pas taillés pour prétendre au titre, les Japonais peuvent rêver d'accéder aux quarts de finale pour la première fois de leur histoire.

Les All Blacks ne sont plus seuls

Le cercle des favoris s'est élargi ces derniers mois. Certes, les Néo-Zélandais, sacrés à domicile en 2011 avant de conserver leur titre quatre ans plus tard, ont quelques arguments (jeu, confiance, individualités) pour revendiquer un troisième titre consécutif. Mais quelques contre-performances récentes ainsi que les blessures (le deuxième ligne Brodie Retallick) ou les méformes (l'ailier Rieko Ioane) de certains joueurs-cadres jettent un doute sur leur réel potentiel.

La première partie de la réponse sera apportée dès samedi, lors du duel face aux Springboks, vainqueurs du dernier Rugby Championship, avec au passage un match nul (16-16) à Wellington le 27 juillet. Autre prétendant déclaré, l'Angleterre, seule équipe de l'hémisphère nord titrée (2003) lors des huit premiers Mondiaux, a patiné un jeu alliant puissance, mouvement et méchanceté depuis la prise de fonction du sélectionneur Eddie Jones sur les cendres de l'élimination en poules en 2015.

Voilà le premier peloton des favoris pour brandir la coupe dans six semaines. Derrière ? On peut logiquement ranger l'Australie, finaliste en 2015 mais intermittente de la performance depuis, et les deux numéros 1 mondiaux de l'été, par ordre d'apparition le pays de Galles et l'Irlande. De son côté, la France débutera sa Coupe du monde samedi avec un choc face à l'Argentine (9h15 heure française).

RR avec AFP