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La France n'ira pas en finale !

Les Anglais de Jason Robinson ont eu raison des Bleus

Les Anglais de Jason Robinson ont eu raison des Bleus - -

La France ne sera pas championne du monde après sa défaite (9-14) face à l'Angleterre. Les raisons d'une défaite.

Des joueurs émoussés
Un manque de fraicheur évidente apparu après le premier quart d’heure avec des joueurs qui se tenaient les mains sur les hanches, qui reculaient à l’impact, qui se battaient moins sous le ballon. Sans parler de la sortie de Lionel Beauxis « très fatigué » selon David Ellis, le responsable de la défense de l’équipe de France. Le match très dur contre les Blacks, une semaine plus tôt, a semblé avoir marqué les organismes. Fallait-il effectuer un turnover entre les deux matches ?

Une mêlée secouée
Les avants français ont été constamment bougés par leurs adversaires anglais. Le pack tricolore était sur le reculoir, ne permettant pas à sa charnière de sortir des ballons propres. On a vu Jean-Baptiste Elissalde distribuer le jeu avec plus de précipitation qu’à l’habitude.

Une défense anglaise imperméable
Le rideau défensif du XV de la Rose s’est montré très efficace. Les Anglais ne répondant pas au jeu au pied des Français par des contres susceptibles de laisser des espaces, les Bleus ont été impuissants à forcer le verrou défensif de leur adversaire. C’est ainsi que l’on a vu des joueurs comme Jauzion, Marty et Chabal s’employer en vain à créer des brèches. Les Anglais jouaient haut. Il aurait fallu jouer plus au large.

Un coaching discuté
Devant, la rentrée de Dimitri Szarzewski à la place de Raphaël Ibanez n’a pas pesé dans les débats d’avants. Le Parisien retiendra surtout ce plaquage haut (74e) qui offre une pénalité parfaite à Wilkinson, à trente mètres face aux poteaux.
La rentrée de Sébastien Chabal à la place de Fabien Pelous n’a pas été concluante. La sortie sur blessure du 2e ligne toulousain a fragilisé les plans de Bernard Laporte, qui a vu par la suite son équipe impuissante dans le combat d’avants. Chabal, le joueur de Sale, s’est consumé dans le combat au prêt. A la charnière, le remplacement de Beauxis par Frédéric Michalak n’a pas été plus concluant. Le néo-Parisien était parvenu à maintenir les Anglais dans leurs vingt-deux mètres. La vista attendue de Michalak n’a pu s’opérer dans un match où les espaces étaient réduits.
Derrière, Christophe Dominici, rentré à la place de Cédric Heymans, n’a pu apporter sa « folie » sur les côtés.

Le mental ?
De toute son histoire en Coupe du monde, l’équipe de France n’est jamais parvenue à enchaîner deux gros matches. Au lendemain de l’exploit face aux Blacks en quart de finale, Bernard Laporte en personne était le premier à mettre en garde ses troupes. Le message était on ne peut plus clair : « L’objectif, c’est le 20 octobre ! » L’équipe de France est-elle parvenue à se remobiliser pour cette demi-finale face aux Anglais, même si en l’espace d’une semaine le public français s’est retrouvé à l’unisson derrière ses joueurs ? Les Bleus ont-ils perdu leur influx après la débauche d’énergie physique et mentale ? Et l’on revient peut-être à l’origine des soucis que les Bleus ont rencontré pendant cette demi-finale : fallait-il être plus audacieux ?

La rédaction