RMC Sport Coupe du monde de rugby

La patrie des All Blacks s’en remettra-t-elle ?

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Un violent séisme a touché Christchurch mardi midi, faisant au moins 65 morts. Si toutes les énergies sont aujourd’hui mobilisées pour apporter secours aux victimes, la question de la Coupe du monde dans six mois est également préoccupante.

Il était 12h51 dans la deuxième ville du pays quand la terre a tremblé. Violemment : 6,3 sur l’échelle de Richter. Des immeubles se sont effondrés, piégeant de nombreuses victimes. Plusieurs centaines de personnes étaient encore sous les décombres mardi soir après la pire catastrophe sur l’île depuis 80 ans. Pour ce pays de tradition rugbystique, la planète ovale a bien sûr très vite réagi. Par la voix de Bernard Lapasset par exemple, le président de l’IRB : « Nous sommes très compatissant envers ce qu'il se passe en Nouvelle-Zélande. On s'attache simplement à apporter notre soutien aux familles qui sont touchées, au peuple néo-zélandais qui est en difficulté. On ne parle absolument pas de Coupe du monde pour le moment. » Une réunion de crise aura lieu aujourd’hui à Dublin.

Tous les joueurs français interrogés sur le sujet à Marcoussis ont également été choqués par la tragédie. Pour y avoir vécu quelques mois au début des années 2000, Yannick Jauzion s’est montré particulièrement touché : « Je suis très attaché à ce pays. J’y ai beaucoup de relations, avec une famille néo-zélandaise en particulier. Je tâcherai d’être au plus près des gens que je connais », a-t-il promis. Damien Traille répand lui aussi la bonne parole : « Le rugby arrive en second plan. C’est dur pour ce pays qui a aujourd’hui autre chose à penser que la Coupe du monde. »

Sans cynisme, la question va pourtant bientôt se poser : Christchurch voire le pays, après ce deuxième violent tremblement de terre en six mois, est-il un endroit approprié pour recevoir le monde en septembre ? Pour la deuxième fois, l’AMI Stadium a été épargné, même s’il faudra attendre des vérifications d’usage. Cinq matches y sont prévus, dont le probable quart de finale entre la France et l’Angleterre. Le mot de la fin à Marc Lièvremont : « De très loin, j’adresse un message de soutien et de solidarité aux familles des disparus. Il n’y a pas de pensée en se projetant sur la Coupe du monde. Il y a d’abord ce constat de tristesse et cette solidarité pour les familles de disparus. »