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La presse kiwi célèbre ses héros

Richie McCaw fait la Une des journaux néo-zélandais au lendemain du sacre des All Blacks en Coupe du monde

Richie McCaw fait la Une des journaux néo-zélandais au lendemain du sacre des All Blacks en Coupe du monde - -

Après avoir décrié l'équipe de France durant toute la semaine précédant la finale, les éditorialistes néo-zélandais reconnaissent que les Bleus ont été les meilleurs, dimanche à l'Eden Park d'Auckland. Mais ils ne boudent pas leur plaisir de renouer avec un titre mondial qui fuyait les All Blacks depuis 24 ans.

« Un doux merci ! » C’est la Une du New Zealand Herald ce lundi, au lendemain de titre mondial décroché par les All Blacks après une finale à suspense face à l’équipe de France (8-7). Vingt-quatre ans après David Kirk, le capitaine Richie McCaw s’affiche en grand, soulevant le trophée Webb-Ellis. « C’est donc ça, le sentiment de se réveiller champions du monde dans notre sport national, écrit le principal quotidien de Nouvelle-Zélande. Pendant sept semaines, le pays a joué le rôle d’hôte gracieux et de bonne humeur. Cela a été génial, tout le monde a été génial, mais maintenant, il est temps de se détendre et de faire la fête. »

Le cahier rugby du journal s’ouvre sur une photo de l’essai de Tony Woodcock, sous ce titre laudateur : « De l’or noir ». Le Herald ne manque pas de souligner l’ironie de ce trophée de champion du monde, offert par une pénalité de Stephen Donald au retour des vestiaires. Le joueur, quatrième choix au poste de demi d’ouverture et « vilipendé par beaucoup au cours des 18 derniers mois » a « fait face au chaudron avec aplomb ».

Les éditorialistes soulignent également la bonne performance française mais rappellent que le sport n’est pas affaire de mérite. « Si cela avait été un banal test-match, on aurait honnêtement pu dire que la meilleure équipe avait perdu, écrit Chris Rattue. Mais en finale, tout ce qui compte, c’est de gagner. » Le journaliste reconnaît d’ailleurs que la Nouvelle-Zélande a failli se fourvoyer en considérant cette finale comme acquise d’avance. « Malgré les avertissements contre tout excès de confiance, il y avait un air de fait accompli (en français dans le texte) autour de ce match, en raison de la forme française au cours de ce tournoi. » Dylan Clever, lui, rend hommage au capitaine des Bleus: « S’il avait fallu un héros pour ce match, cela aurait dû être Thierry Dusautoir, le joueur le plus magnifique sur la pelouse, même s’il finit par être vaincu. »