RMC Sport Coupe du monde de rugby

La Rose a failli se piquer

Ben Foden

Ben Foden - -

Dominés une bonne partie de la rencontre par une équipe argentine très combative, les Anglais ont réussi à inverser la tendance pour s'imposer (13-9), ce samedi, lors de leur entrée en lice dans le Mondial malgré un Jonny Wilkinson en faillite au pied.

L’Argentine a bien failli refaire le même coup qu’en 2007. Victorieux de la France sur ses terres pour le match d’ouverture de la précédente Coupe du monde, les Pumas ont tout fait pour réaliser le même départ ce samedi à Dunedin. Avec des buteurs en réussite, il ne fait aucun doute que les hommes de Santiago Phelan auraient réussi leur coup. Mais l’Angleterre a ce don de se sortir de situations bien mal embarquées. Dominé par l’engagement parfois à la limite des Argentins, le XV de la Rose n’a pas vu le jour en début de match. Dans le sillage de sa mêlée, la conquête argentine a causé beaucoup de problèmes aux autres « Blacks » (les Anglais ont joué avec un maillot noir).

Seulement Martin Rodriguez (2 coups de pied réussis sur 6 tentés) et Felipe Contepomi (1/2), sorti dès la 28e minute de jeu pour une blessure aux côtes, ont gâché les nombreuses munitions fournies par leurs avants. Les hommes de Martin Johnson s’en sont tirés à bon compte avec seulement trois points de retard à la pause (6-3), malgré l’exclusion temporaire de Dan Cole (35e). Les charges désintégrantes de Courtney Lawes (qui a mis « out » Gonzalo Tiesi et mis KO Mario Ledesma) ont sonné la révolte.

Pas de quoi enflammer un match très haché par des sorties de balles ralenties par les malicieux Roncero and co. Mais suffisant pour remettre dans le sens de la marche la Rose, bénéficiaire de nombreuses pénalités. Mais même le meilleur artificier de l’histoire anglaise, Jonny Wilkinson, a joué à l’envers. Avec seulement trois coups de pieds réussis sur huit tentatives, le Toulonnais n’a jamais réussi à libérer les siens. La différence est finalement venue de Ben Youngs, entré en jeu et auteur d’un essai plein de malice derrière un regroupement (10-9, 68e). Une dernière pénalité de « Wilko » (13-9, 74e) a scellé le sort de la rencontre. Cela ne suffira vraisemblablement pas pour que l’ouvreur conserve sa place face à la Géorgie dans une semaine. Peu importe, l’essentiel est sauf.