Lapasset : « Ce sera une très belle Coupe du monde »

Bernard Lapasset - AFP
Bernard Lapasset, les Anglais sont-ils prêts pour la Coupe du monde 2015 ?
Les Anglais sont toujours prêts pour les évènements importants. Une Coupe du monde est quelque chose d’extraordinaire, mais on connaît la capacité des Britanniques pour organiser une compétition de ce type. Ils ont une très grande expérience, une grande capacité d’absorption de tous les problèmes et puis ils ont fait appel à l’élite dans le comité d’organisation, avec ceux qui ont construit la victoire de Londres 2012. Ces équipes sont parfaitement adaptées aux problèmes d’aujourd’hui, à l’accompagnement de nos dossiers, donc il n’y a aucun doute que ce sera une très belle Coupe du monde car les Britanniques seront au rendez-vous.
Où se situe la Coupe du monde de rugby sur l’échelle des grands évènements sportifs ?
Pour nous, c’est le troisième évènement mondial derrière les JO et la Coupe du monde de football en termes de droits télé, d’audience, de nombre de pays, puisque nous aurons plus de 200 pays qui vont diffuser des images de ces matchs. On estime à environ 250 000 le nombre d’heures de télévision sur l’ensemble des réseaux internationaux, donc il y a véritablement une dimension internationale très forte qui place le rugby sur le podium des compétitions mondiales.
« Une grande fierté d’être aux Jeux »
Cette Coupe du monde pourrait-elle être celle des surprises ?
Je crois que oui, et ce pour deux raisons. D’abord, il y a une poule de la mort dans laquelle l’Angleterre figure (avec l’Australie, les Fidji, le Pays de Galles et un adversaire à déterminer, ndlr). Donc il y aura une grande équipe qui va tomber dès le premier tour. C’est quand même quelque chose d’important. Nous espérons que l’Angleterre saura sortir de cette impasse pour figurer jusqu’au bout du tableau, parce qu’on a un besoin d’une Angleterre performante. Et puis il y a le fait que, désormais, toutes les nations sont présentées de la même façon : elles ont les mêmes durées de repos, de préparation… Il y vraiment un travail qui a été fait pour mettre toutes les équipes au même niveau de préparation, de temps de jeu, pour éventuellement permettre quelques surprises. Et puis on connaît la valeur de ceux qui jouent dans les clubs pros en France, en Angleterre ou ailleurs et qui viennent de tous les horizons. On a des Tongiens, des Fidjiens, des Géorgiens, des Roumains. Et pourquoi ces joueurs ne seraient pas des leaders pour que leur pays figure au palmarès des grandes victoires dans une Coupe du monde ? En tout cas on l’espère, c’est le but du jeu.
Etes-vous fier d’avoir contribué au retour du rugby à 7 aux Jeux Olympiques ?
C’est une grande fierté car c’est une reconnaissance du sport que nous produisons aujourd’hui, la reconnaissance de quelque chose qui a figuré dans les premiers temps du rugby olympique mais qui en est malheureusement sorti rapidement. Aujourd’hui, on a la volonté d’y rester avec une discipline nouvelle qui donne de l’ambition, de la qualité, de la joie, de la bonne humeur. C’est une discipline offerte aux jeunes qui n’ont de rêve que de participer à ce jeu, dans un mode ouvert à leur créativité, leur improvisation. Je crois qu’il y a véritablement un spectacle extraordinaire qui sera proposé pour les JO 2016 et 2020. On a deux occasions pour donner une véritable dimension à une discipline qui va certainement plaire à des générations de garçons et de filles.