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Lapasset : « Nous appliquons le règlement »

Bernard Lapasset et le Dr Syd Millar de l’IRB

Bernard Lapasset et le Dr Syd Millar de l’IRB - -

Calendrier, logement, jours de repos. Bernard Lapasset, président de la FFR, répond aux critiques qui s’abattent sur cette Coupe du Monde.

Bernard Lapasset, la semaine a commencé avec une montagne de critiques et de remarques concernant le quart de finale que la France pourrait disputer à Cardiff. Quelle est votre réaction ?
Il y a un malentendu ou une espèce de quiproquo. Nous appliquons les règles qui sont celles de la compétition. Ces règles obligent les équipes, à partir des quarts de finale, à retrouver un nouveau stade, un nouvel environnement. Cette compétition repart ainsi sur de nouvelles bases. Les règles sont écrites et il est normal que la France s’y adapte. La Nation qui reçoit ne peut pas avoir tous les privilèges. La France a eu la possibilité de s’entraîner à Marcoussis durant tous les matchs de poule. On a eu un traitement particulier par rapport à cela mais pour les quarts de finale, il faut appliquer les règles. Je constate que si l’équipe de France avait gagné son match contre l’Argentine, le problème ne se serait même pas posé. J’espère en tout cas que la France, à qui il reste encore un match à jouer, sera en mesure de disputer son quart de finale à Paris. C’est encore possible. C’est vrai que c’est un peu problématique mais rien n’est encore joué.

En cas de qualification pour les quarts de finale, la France devrait séjourner dans un hôtel officiel de la Coupe du Monde et quitter Marcoussis. Confirmez-vous cette information ?
Oui. Encore fois, nous appliquons le règlement de la Fédération Internationale. Les hôtels parisiens sont situés à vingt minutes de Marcoussis. Ce n’est pas un obstacle pour une équipe d’avoir vingt minutes de trajet à effectuer pour s’entraîner à Marcoussis et vingt autres minutes pour dormir dans un hôtel officiel. La France continuera à bénéficier à Marcoussis de la restauration et des soins. Il serait vraiment injuste, vis-à-vis des autres nations, de ne pas respecter les règles.

On a lu ces derniers jours que la FFR pourrait être amené à payer une amende à l’organisation si la France restait à Marcoussis. Qu’en est-il ?
Je n’ai aucune envie de rentrer en conflit avec la Fédération Internationale. On a fait un bout de chemin ensemble merveilleux. On a démontré toutes nos capacités à organiser cette Coupe du Monde en France. On est dans une ligne forte de la promotion du rugby dans le domaine économique, médiatique et social. Tous les clignotants sont au vert. Ce serait dommage pour le rugby français de rentrer dans une phase de conflit. Il n’y a en plus aucune raison à le faire.

Les derniers matchs de chaque poule joués simultanément, un délai minimum identique entre deux matchs pour toutes les équipes. Est-ce envisageable pour la prochaine Coupe du Monde ?
Nous avons déjà amélioré ces deux points par rapport à l’édition 2003 en Australie. Rappelez-vous, il y avait eu des critiques extrêmement fortes sur des temps de repos qui n’étaient pas très équitables. Nous travaillons là-dessus. Sur l’ensemble de la compétition, il faudrait un même nombre de jours de repos. Mais c’est vrai qu’on ne peut pas jouer tous les matchs à la même heure. On est obligé de présenter des matchs sur les chaînes de télévision et tous les matchs sont intéressants. Nous faisons en tout cas en sorte d’améliorer les choses pour la Coupe du Monde de rugby 2011 en Nouvelle-Zélande.

La rédaction - François Pesenti