Laporte : « Des choix logiques »

Bernard Laporte reconduit la même équipe face à l'Angleterre - -
Bernard Laporte, comment avez-vous composé le groupe qui défiera l’Angleterre ?
Il y avait deux possibilités. La première était d’apporter quelques changements. Les deux ou trois joueurs qui sortaient du groupe risquaient d’être très surpris puisqu’il s’agissait avant tout d’une victoire collective face aux Blacks. La deuxième possibilité était de reconduire la même équipe. Nous avons pris cette option. Tout le monde s’est exprimé sur le sujet et nous avons finalement tranché. Ca nous semblait logique de repartir avec les mêmes joueurs. Ceux qui auraient pu rentrer ne sont pas meilleurs que ceux qui sont là. Ça se vaut, c’est pour ça que nous avons toujours dit que nous avions un groupe de 30 joueurs homogènes.
On joue à 30, on gagne à 30. Ce slogan est-il encore d’actualité ?
Les joueurs savent qu’on ne joue pas à 30. On s’appuie sur un groupe de 30 mais au bout d’un moment, il faut faire des choix. Il est quand même difficile d’enlever des joueurs qui ont battu la Nouvelle-Zélande en quart de finale.
Quelles sont les nouvelles de Serge Betsen ?
Serge a vu un neurologue. Il lui a donné le feu vert. Il n’est pas question de prendre le moindre risque avec lui. Si on nous dit dans les jours à venir qu’il peut y avoir des complications, il ne jouera pas. C’est aussi simple que cela.
Après le succès face aux All Blacks, comment éviter l’euphorie ?
Dès le lendemain de notre victoire, nous avons fait de la vidéo pour rentrer dans le match suivant. On a vite basculé dans la demi-finale. La Nouvelle-Zélande est oubliée. Les joueurs n’ont pas décompressé. La fête n’a pas été très belle. C’était tout simplement une étape dans notre parcours. Désormais, la nouvelle grande marche à franchir est l’équipe d’Angleterre.
Avez-vous des craintes sur la condition physique des joueurs ?
Le match face aux Blacks a laissé des traces. Nous avons donc axé le travail des premiers jours sur la récupération. Hier, on avait quelques joueurs encore « mâchés ». Il était donc important de récupérer physiquement. Aujourd’hui, je ne suis pas du tout inquiet.
Comment vivez-vous l’engouement qui existe autour de cette équipe ?
Plus on se rapproche de la finale et plus il y a de l’engouement. C’est tout à fait normal. Tant mieux pour notre sport. On serait bête de s’en plaindre. Au contraire, c’est extraordinaire.
L’IRB vous demande de ne plus vous entraîner à Marcoussis...
On ne va pas gaspiller de l’énergie là-dessus. Nous nous sommes organisés, nous irons nous entraîner à Boulogne à partir de demain. Ce n’est peut-être pas plus mal puisqu’on sera plus prêt de l’hôtel.