Laporte : « Nous n’aimons pas les gens aigris »

Avant la colère, la joie de Bernard Laporte - -
Bernard Laporte : « Il faut tout de suite passer à autre chose. Depuis le début, notre objectif est d’être champion du monde. Nous venons de gagner un quart de finale et maintenant, nous allons rencontrer une équipe anglaise qu’on n’attendait peut-être pas non plus en demi-finale. C’est une équipe compacte, solide devant comme on a pu le voir face aux australiens. Cette demi-finale, c’est du 50/50. Je n’aime pas la France qui passe son temps à critiquer. Je veux un pays solidaire. On a vu 25 000 français enthousiastes à l’idée qu’on allait faire un grand match. Ils ont fait un déplacement qui coûte cher. On les en remercie. C’est cette France qu’on aime. Dans la bouche de certains anciens, il y a du fiel qui se dégage. Nous n’aimons pas les gens aigris. Je suis responsable de cette équipe. Mes joueurs, je vais défendre becs et ongles. Ceux qui ont dit que Pelous et Ibanez ne devaient pas jouer, qu’est-ce qu’ils font aujourd’hui ? On sait très bien que ces gens n’ont pas envie de nous voir gagner face à l’Angleterre. Au moins, nous sommes prévenus, tous les français ne sont pas derrière nous. Je suis peut-être idéaliste mais je pensais que tous les français souhaitaient la victoire pour Coupe du Monde. Apparemment, ça ne semble pas être le cas… »
Jo Maso : « N’oublions pas que nous allons rencontrer les champions du monde en titre samedi prochain. Ils ont été remarquables face à l’Australie. Nous savons très bien que nous n’allons pas retrouver l’équipe que nous avons battue à deux reprises en août. Ca va être une autre équipe. Nous respectons les anglais. Mais cela nous donne encore plus de détermination. Battre les Anglais après les Blacks, ce serait beau sur notre tableau de chasse. »
Peter De Villiers : « C’est assez grandiose de battre les Blacks, la meilleure équipe mondiale depuis quelques années. Il faut maintenant passer à autre chose. On ne doit pas s’endormir. La Coupe du Monde est loin d’être finie. Désormais, c’est une demi-finale à disputer face à l’Angleterre. Ce sera encore plus difficile. On a eu des échos sur l’ambiance en France. Les gens se sont mobilisés à 100%. Il parait que des supporters ont chanté la Marseillaise devant ma maison. C’est beau. Nous avons hâte de revenir en France pour vivre tout cela de près.»
Damien Traille : « C’est énorme, pas beaucoup de monde nous voyait gagner. On avait confiance en nous, en ce groupe. Après la défaite face à l’Argentine, on s’est dit qu’on ne perdrait plus de match. On a réalisé quelque chose de grand. Ca fait du bien parce que tout le monde nous voyait perdants, nous voyait arrêter la compétition. »