Laporte : « Nous n’allons pas à l’abattoir »

Laporte attend la Nouvelle-Zélande - -
Bernard, comment s’est passée la nuit, avez-vous fait des cauchemars en noir ?
Non, pas du tout. Nous avons déjà savouré cette qualification, même si nous aurions préféré finir premiers et jouer notre quart de finale à Paris. Maintenant, les Argentins ont vu cela d’un autre œil. Ils ont remporté leur match contre les Irlandais. Ils méritent donc cette première place. Nous allons désormais nous concentrer sur la Nouvelle-Zélande. Nous allons préparer ce match dès aujourd’hui. Nous partons à Cardiff dans l’après-midi.
Vous parlez de la Nouvelle-Zélande et non des All Blacks…
Les Blacks, on a l'impression d'un mythe, d'un truc... Ce sont des Néo-Zélandais comme nous on est des Français. Ce sont des très bons joueurs de rugby mais nous avons envie de vendre chèrement notre peau. Chez les Néo-Zélandais, il n’y a pas de robot, pas d’électronique. Ce sont des joueurs de rugby. Eux aussi ils ont rencontré des difficultés durant le Tri-Nations. A nous de faire en sorte qu’ils en aient samedi soir.
Rencontrer la Nouvelle-Zélande dès les quarts de finale, c’est le scénario que vous redoutiez ?
Non. Ce qu’on veut, c’est remporter la Coupe du Monde. Comme je le disais aux joueurs, tôt ou tard, il faudra passer par l’équipe Néo-Zélandaise. Il ne faut pas faire de comptes d’apothicaires. Si on veut être champions du monde, il faut les battre. C’est ça la vérité. Nous n’allons pas à l’abattoir. Nous allons jouer avec d’envie et de détermination.
Quelle est la recette pour les battre ?
Les Sud-Africains les battent régulièrement parce qu’ils leur imposent un gros combat physique. Comme tout le monde, quand ils sont battus sur les points d’impacts, ils reculent, ils souffrent, ils ont du mal à mettre leur jeu en place. Il faut donc les empêcher d’avancer. Le combat fait partie du jeu. La défaite de 1999 avait été une grosse déception pour les Néo-Zélandais. Si on veut les battre, il faudra livrer le même combat.