Le casse-tête de Graham Henry

Laissés au repos ces dernières semaines, plusieurs cadres des All Blacks font leur retour pour le choc des Tri Nations contre l’Australie, samedi. Mais les sélectionneurs néo-zélandais hésitent toujours sur la composition de leur équipe type.

Marc Lièvremont n’est pas le seul à se creuser la tête pour coucher sur le papier un XV titulaire en vue de la Coupe du monde. Graham Henry, son alter-ego néo-zélandais, a le même problème. Les deux dernières victoires des All Blacks contre les Fidji et l’Afrique du Sud ne simplifient pas la donne: la plupart des joueurs ont brillé. Dans le même temps, plusieurs blessés de longue date font leur retour sur les terrains. Pourtant, d’ici trois semaines, il faudra bien communiquer à l’IRB un groupe de 30 joueurs. Henry a quatre noms à rayer de la liste. Avant de devoir à nouveau faire un choix pour désigner ses quinze titulaires.

Huit joueurs se disputent cinq places d’ailiers-arrières et seul le vétéran Mils Muliaina a son billet en poche. Le futur Clermontois Sitiveni Sivivatu fut l’un des meilleurs contre les Fidji (60-14), avant d’être sorti du groupe la semaine suivante contre les Springboks. Même sentence pour Ben Smith, en bonne forme lui aussi. Cory Jane et Zac Guildford, alignés contre les Sud-Africains, ont marqué deux essais chacun pour un succès 40-7. Aucun n’a l’assurance de rempiler contre les Wallabies. Derrière, ça se bouscule : Hosea Gear et Isaia Toeava reviennent de blessure et Israel Dagg, le prodige des Crusaders, se voit sur pied d’ici au Mondial.

Le duel Nonu-Sony Bill Williams

Au milieu du terrain, c’est l’encombrement. Si le régulateur Conrad Smith part avec le numéro 13 dans le dos, on ne sait pas qui se trouvera à ses côtés. Les médias se perdent en conjectures pour savoir qui de Sonny Bill Williams ou de Ma’a Nonu aura l’honneur du numéro 12, et qui sera sur le banc pour jouer l’impact player. Plus expérimenté et coéquipier de Smith aux Hurricanes, Nonu semble toujours bénéficier d’un poil d’avance sur un SBW surdoué mais qui doit toujours prouver au niveau international.

Devant, la donne est différente : Henry a ses 8 titulaires en tête. C’est sur le banc ou en tribunes que se trouveront les dernières places. Le sélectionneur hésite encore sur un pilier, un deuxième-ligne et un troisième-ligne polyvalent. La compétition est acharnée puisque même privé de ses titulaires habituels, laissés au repos après une campagne de Super 15 éreintante, le pack black a martyrisé son homologue sud-africain. Et pour le choc contre l’Australie, samedi, Brad Thorn, Keven Mealamu, Owen Franks, Brad Thorn et Kieran Read seront de retour.