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Le festival All Black

Ma'a Nonu

Ma'a Nonu - -

Si les Japonais étaient tombés avec les honneurs contre la France, ils ont été dévorés ce vendredi à Hamilton par des Néo-Zélandais largement supérieurs (83-7). Malgré les absences de Dan Carter et Richie McCaw, les All Blacks se sont promenés en marquant treize essais.

Des stars blessées. Enfin, préservées. Les All Blacks n’avaient pas assez peur du Japon pour prendre des risques à huit jours du choc annoncé contre l’équipe de France. Pas assez peur pour réquisitionner leur capitaine, Richie McCaw, et leur génial ouvreur, Dan Carter, légèrement touchés à un mollet et au dos. Plutôt que de s’appuyer sur l’impression prometteuse laissée par les joueurs de John Kirwan contre les Bleus le week-end dernier, les Néo-Zélandais ont préféré se baser sur le souvenir de leur seul affrontement en match officiel avec les Japonais. Et ils ont eu raison. En 1995, en Afrique du Sud, les Néo-Zélandais avaient infligé un terrible 145-17 aux Nippons. Leur record de points marqués en Coupe du monde. A Hamilton, ce vendredi, la claque a été similaire (83-7).

Avec dix changements dans le XV de départ, soit le tiers de l’équipe, le mythique John Kirwan n’avait clairement pas fait de ce match une priorité pour le Japon. Ceux qui ont fait trembler le XV de France, samedi dernier à North Harbour, auraient-ils mieux résisté ? Mystère. Car si le turnover japonais a rendu la comparaison impossible, les All Blacks ont fait les choses dans l’ordre, ce vendredi. Appuyer, d’abord, dans les zones d’impact, dans les rucks ou dans les mêlées. Pour ensuite lancer au large leurs trois-quarts. Un plan de jeu qui a fait exploser un très faible Japon dès les premières minutes. Depuis les tribunes, Richie McCaw et Dan Carter n’avaient plus qu’à applaudir à chaque essai. Souvent, donc. Treize fois, au total.

« SBW » débloque son compteur

Conrad Smith (3e), Richard Kahui (16e, 45e), Jérôme Kaino (22e), Keven Mealamu (30e), Andy Ellis (34e), Colin Slade (36e), Sonny Bill Williams (51e, 79e), Isaia Toeava (56e), Andrew Hore (60e), Ma’a Nonu (62e) et Adam Thomson (75e) ont participé au festival. Une pluie d’essais de laquelle il faut ressortir les deux premiers inscrits sous le maillot des All Blacks par Sonny Bill Williams. L’ancien Toulonnais, idole de la gente féminine en Nouvelle-Zélande, était remplaçant au coup d’envoi. Préservé, lui aussi. Il ne lui a fallu que quelques minutes pour trouver ses marques à l’aile, alors qu’il avait brillé au centre contre les Tonga (41-10). L’essai japonais restera anecdotique, tant les Blacks ont écrasé la rencontre. Ils n’avaient joué à fond qu’une demi-heure, vendredi dernier en ouverture de la Coupe du monde. Cette fois, ils ont poussé l’effort jusqu’au bout. C’était sûrement le meilleur moyen de se préparer pour l’affiche de samedi prochain à Auckland, contre le XV de France. Qui, on l’espère, proposera une toute autre résistance.