RMC Sport Coupe du monde de rugby

Le week-end fou des Blacks

Richie McCaw

Richie McCaw - -

Patrie du rugby, la Nouvelle-Zélande pourra compter sur le soutien des quatre millions d'habitants pour pousser derrière la sélection. Encouragés par une telle ferveur populaire tout le week-end, les Blacks n'ont pas le choix : ils devront remporter cette septième Coupe du monde.

Les All Blacks n’en finissent plus d’aller au devant de leurs supporters. Alors que l’ensemble du squad, divisé en groupes de trois joueurs, a rencontré onze villages néo-zélandais dans tous le pays vendredi, c’est à un accueil triomphal auquel ont eu droit les joueurs de Graham Henry lors de la présentation officielle de samedi à Auckland. Deux heures avant l'arrivée de leurs héros, des centaines de supporters se massaient déjà sur Aotea Square, en plein cœur de la ville. Des volontaires distribuaient des drapeaux néo-zélandais et des petites balles ovales noires et blanches. Une queue importante se formait même devant le stand de maquillage.

« All Blacks, All Blacks ! » Il est 16h30 quand les slogans de soutien commencent à résonner. Plusieurs milliers de supporters kiwis sont désormais massés devant la scène. Tous veulent croire en une victoire finale. « On va la gagner, cette fois, c'est sûr », explique une jeune fan. A quelques pas de là, un vieux maori se montre plus prudent : « Il faut faire attention à l'excès de confiance, c'est notre problème à chaque compétition. » Après plusieurs heures d'attente, et une heure de retard, les joueurs débarquent enfin.

Henry : « Forcément spécial »

Le bus des Blacks se gare à quelques pas de là. Les joueurs descendent et sont accueillis par un groupe maori qui réalise le haka de bienvenue. Menés par leur capitaine Richie McCaw, les boys montent sur scène. Net succès à l'applaudimètre pour Dan Carter, le maestro, Richard Kahui, le beau gosse, Sonny Bill Williams, la star montante, et Keven Mealamu, l'enfant du pays. A l’image de l’équipe de France le même jour, les joueurs ont droit à leur casquette et aux discours officiels, notamment du maire d’Auckland, Len Brown, reconverti pour l’occasion en véritable meneur de « stand up ».

Alors forcément, l’excitation monte d’un cran. « Jouer une Coupe du monde à la maison avec le soutien de tous ces gens, c’est forcément spécial, confiait l’entraîneur Graham Henry. Cela crée une attente mais nous allons simplement profiter. Tout ce soutien est très excitant pour les garçons et pour moi. » Nouvelle démonstration de la « folie noire » ce dimanche, jour de la fête des pères, au Pakuranga rugby club. Dans une ambiance de carnaval, les joueurs ont une nouvelle fois signé des autographes et répondu aux sollicitations rugbystiques en échangeant quelques passes avec les enfants. Ce dernier week-end d’avant Coupe du monde est désormais terminé, mais les joueurs n’oublient pas pour autant les fans de Christchurch et Wellington, qu’ils visiteront dimanche 18 et mardi 27. La fête ne fait que commencer.