RMC Sport Coupe du monde de rugby

Les Bleus soignent leurs corps

-

- - -

Deux jours après son arrivée à Auckland, l'équipe de France prend petit à petit ses marques en Nouvelle-Zélande. Une mise en route minutieuse et bien étudiée, en partie dictée par les contraintes imposées par le décalage horaire de dix heures.

Les mines de certains joueurs en disaient long sur la première journée de l’équipe de France en Nouvelle-Zélande. Au lendemain de leur arrivée à Auckland, jeudi, le sujet était d’ailleurs sur toutes les lèvres lors du premier point presse : comment récupérer du décalage horaire ? Il y a ceux qui semblaient s’acclimater sans trop de difficulté et les autres. Beaucoup plus nombreux. « Ce décalage nous ensuque un peu. C’est difficile car on a tout le temps envie de dormir », glissait Fabien Barcella, angoissé en avion et qui n’avait que très peu dormi lors des 37 heures de vol.

Pour ne pas perdre de temps et encaisser plus rapidement le décalage horaire, le staff avait d’ailleurs demandé aux joueurs de ne pas dormir entre Londres et Dubaï. « Certains ont respecté la consigne. D’autre pas. En tout cas, moi, je l’ai respectée », souriait Maxime Médard. Et pour en rajouter une couche, seulement une heure après leur arrivée à l’hôtel, les joueurs filaient vers leur centre d’entraînement pour une séance très légère. « Il fallait transpirer à l’arrivée, continue le Toulousain. Il fallait décompresser. On a tous eu peur de se blesser un peu bêtement, mais ça s’est bien passé. » Non sans difficultés, comme le confirme Imanol Harinordoquy : « Ça été un peu dur lors du premier entraînement car nous étions en pleine nuit en France. »

Les joueurs s'attendaient à souffrir

Le lendemain, rebelote avec deux séances légères et sans contact. Et dans la journée, pas question de s’offrir plus d’une heure de sieste. A entendre certains joueurs dans les couloirs du Byron Hotel, ils auraient bien passé un peu plus de temps sous la couette. L’état de forme de la bande à Lièvremont a d’ailleurs contraint l’encadrement à légèrement revoir le programme de préparation physique. Alors qu’une séance de musculation était prévue le vendredi matin, c’est finalement un entraînement dynamique moins traumatisant, à base de ballon, qui attendait les joueurs. « Il faut maintenir les joueurs éveillés, mais sans contact car ils sont décalés et encore en vrac », explique Marc Lièvremont.

L’évolution des choses semble en tout cas rentrer dans les prévisions d’un staff médical qui avait planifié de telles réactions physiologiques. Les joueurs s’attendaient à souffrir deux ou trois jours avant de trouver leur rythme de croisière. Pas plus, car après, place aux choses sérieuses. Marc Lièvremont espérait pouvoir commencer à basculer vers un programme plus corsé dès samedi. A sept jours de leur entrée officielle dans la compétition contre le Japon.