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Les Boks rendent leur couronne

James Horwill

James Horwill - -

Battue en quarts de finale par l'Australie ce dimanche à Wellington (9-11), l'Afrique du Sud ne deviendra pas la première nation à conserver son titre en Coupe du monde. Peter de Villiers, le sélectionneur, John Smit et Victor Matfield arrêtent les frais.

Du soleil, pour la première fois depuis de longues semaines. Le vent avait tourné sur Wellington, ce dimanche. Les cordes qui tombaient encore le week-end dernier n’étaient plus qu’un mauvais souvenir. Les Springboks auraient dû se méfier de ce changement de météo. Pour eux aussi, une page s’est tournée. Sacrés champions du monde en 2007 au Stade de France, ils ont quitté la Coupe du monde dès les quarts de finale cette année. Presque battus à leur propre jeu par des Wallabies devenus, contre nature, de froids profiteurs de leurs rares temps forts (11-9).

Un essai du capitaine James Horwill (11e), après une tentative avortée de relance des Sud-Africains devant leur propre ligne. Deux pénalités de James O’Connor (17e, 72e), alors que les Australiens ont passé 76% du match dans leur propre camp. Et c’est tout. Ceux qui s’attendaient à voir s’exprimer la folie et le talent des Wallabies, peu convaincants depuis un mois en Nouvelle-Zélande, devront repasser. Mais les Springboks n’ont jamais saisi l’occasion de marquer, hormis un drop de Morné Steyn (60e), alors qu’ils campaient dans les 22 mètres australiens (12’30).

De Villiers : « Le voyage s'arrête là pour moi »

Ils avaient habitué les observateurs à faire preuve de beaucoup plus d’efficacité derrière l’énorme travail de leurs avants dans le jeu au près. L’absence de François Steyn, forfait en raison d’une blessure à une épaule, n’est sûrement pas étrangère à ces lacunes. C’est peut-être à lui que serait revenu le challenge de passer le drop de la dernière chance, plutôt qu’à Morné Steyn. Lequel a fait un en-avant sur l’ultime chance, permettant ensuite à Will Genia, le demi de mêlée australien, de vite dégager en touche après la mêlée.

Si les Wallabies, et notamment Quade Cooper, sont très loin de leur meilleur niveau, ils peuvent encore rêver de la finale. Quand les Springboks ressasseront dans l’avion du retour, puis au pays, leur incapacité à devenir la première équipe à conserver son titre. Un nouveau chapitre s’écrira rapidement. Peter de Villiers, qui avait pris la succession de Jake White en janvier 2008, ne s’accrochera pas à son poste. « Le voyage s'arrête là pour moi » a-t-il annoncé en conférence d’après-match. Son capitaine, John Smit (33 ans), et Victor Matfield (34 ans) raccrochent également. Il va y avoir du sang neuf chez les Springboks.