Les bons conseils des Ecossais...

Chris Cusiter et Jonny Wilkinson - -
Jamais deux sans trois ? A Sydney, en 2003, et au Stade de France, en 2007, l’aventure du XV de France en Coupe du monde s’est achevée face à l’Angleterre. C’était à chaque fois au stade cruel des demi-finales (7-24 et 9-14). A Auckland, samedi (9h30, heure française), le vainqueur devra encore franchir une étape pour avoir une chance de soulever le trophée Webb Ellis. Ce ne sera qu’un quart de finale, mais un « crunch » est toujours un « crunch ». Avec son intensité dans le combat et cette rivalité exacerbée des deux côtés de la Manche. « Quand on joue les Anglais, on ne parle pas trop technico-tactique… », reconnait par exemple Imanol Harinordoquy.
Le cadre est posé. Mais les Bleus, affligeants contre les Tonga samedi (14-19), n’auront pas la faveur des pronostics. Et ce même si l’Angleterre n’est pas non plus en grande forme. Depuis l’échec lors de la précédente Coupe du monde, Marc Lièvremont et ses hommes n’ont remporté qu’un seul de leurs quatre affrontements avec la Perfide Albion, en 2010 (12-10). Tous les conseils sont donc les bienvenus. Si le capitaine écossais, Alastair Kellock, souhaitait « bonne chance à l’Angleterre » samedi après la défaite de son équipe (12-16), certains de ses coéquipiers, qui ont porté les couleurs de clubs français, se sont eux rangés du côté des Tricolores.
Jouer au pied ou en force ?
« Je sais que les Français n’ont pas très bien joué contre les Tonga mais je sais aussi qu’ils sont capables de monter leur niveau de jeu, assure l’ancien Perpignanais Chris Cusiter. Physiquement, les Anglais sont durs à jouer. Mais il faut peut-être renverser la pression, jouer derrière eux. » Au pied, donc. L’une des lacunes les plus criantes du XV de France… Le Clermontois Nathan Hines a une autre idée. Contrer la force des avants anglais. « S’ils avancent en mêlée et autour des rucks, ils ont plus de confiance. » Là encore, ce n’est pas vraiment un secteur que les Bleus maitrisent depuis le début de la Coupe du monde… Et si Marc Lièvremont se raccrochait finalement aux croyances de ses adversaires ? « Les Français sont toujours imprévisibles », prévient Lewis Moody, le capitaine du XV de la Rose. Il ne faudrait quand même pas lui donner tort.