RMC Sport Coupe du monde de rugby

Les Gallois se mettent à l'eau

Jamie Roberts

Jamie Roberts - -

Réputée pour ses frasques lors de 3e mi-temps trop arrosées, la sélection galloise a modifié ses mauvaises habitudes durant cette Coupe du monde. Une sobriété que le XV du Poireau espère efficace avant d'affronter la France, samedi à Auckland (10h, heure française).

Marc Lièvremont a lui aussi constaté le changement. Au lendemain de la qualification face à l’Angleterre (19-12), le sélectionneur français a constaté que les joueurs du pays de Galles, qu’il a aperçus à hôtel, avaient pour une fois été plutôt sobres après leur victoire face à l’Irlande (22-10). « On a croisé les Gallois qui ont l’air assez frais, a lancé le technicien tricolore. Pour des Gallois au lendemain d’une victoire, je ne les ai pas trouvés trop mal. »

Artisan notable de ce changement de mentalité, Sam Warburton, le capitaine du XV du Poireau. Le troisième ligne des Cardiff Blues n’a ainsi jamais touché à une goutte d’alcool, une hérésie dans un pays où la lutte contre l’alcoolisme chez les jeunes est devenue la priorité du ministère de la Santé. L’ensemble du staff technique gallois a lui aussi pris ce problème à bras le corps, encore touché par le traumatisme du dernier Mondial où la sélection n’avait pas franchi la phase de poules. Mais aussi par les frasques de certains de ses éléments.

Powell sur l'autoroute avec une voiturette de golf !

Lors du Tournoi des six nations 2010, le troisième ligne Andy Powell a ainsi un peu trop arrosé une victoire face à l’Ecosse (31-24), se retrouvant sur la bande d’arrêt d’urgence d’une autoroute… au volant d’une voiturette de golf. Michael Phillips a, quant à lui, l’alcool plus mauvais. Le futur demi de mêlée bayonnais en est venu aux mains avec un membre du personnel d’un fast-food dont il a essayé de forcer l’entrée en juin dernier. Un bref échantillon des nombreux écarts de conduite qui ont jalonné l’histoire d’une sélection où la culture de la 3e mi-temps est une véritable institution, et dont le sponsor principal n’est autre que Brains… le plus grand brasseur du pays.

Malgré la fin (provisoire ?) des dérapages gallois, Lionel Nallet n’est pourtant pas contre le fait de partager un verre avec ceux qu’il croisera sur la pelouse de l’Eden Park d’Auckland, samedi (10h, heure française). « J’ai envie de leur en payer une samedi soir », confie le deuxième ligne des Bleus. En cas de qualification française pour la finale, le goût de la bière risque bien d’être un peu plus amer pour les Gallois.