RMC Sport Coupe du monde de rugby

Lièvremont assume ses choix

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Le sélectionneur a concocté une liste alliant des cadres présents à ses côtés depuis sa prise de fonction en 2007 et des joueurs qui ont explosé en fin de saison. Chabal et Bastareaud ont été recalés. Sans grande surprise…

Lièvremont, fidèle à ses grognards

Depuis son arrivée à la tête du XV de France, fin 2007, l’actuel sélectionneur des Bleus et ses deux bras droits Didier Retière et Emile Ntamack ont gardé le cap, y compris par avis de gros temps comme après la débâcle automnale contre l’Australie et la défaite historique en Italie pendant le dernier Tournoi. La liste des 32 joueurs pressentis pour aller en Nouvelle-Zélande disputer la Coupe du monde en septembre ne déroge pas à cette vertu linéaire. Le patron des Bleus a conforté ses grognards, ces joueurs de l’ère Lièvremont, héros du Grand Chelem 2010 ou bêtes blessées du Stade de France contre les Wallabies : Morgan Parra, François Trinh-Duc, Fulgence Ouedraogo, Imanol Harinordoquy, Julien Bonnaire, Lionel Nallet, Thierry Dusautoir, Maxime Mermoz, Maxime Médard, Dimitri Yachvili… La prime à la jeunesse a fonctionné, tout comme celle récompensant l’effort pour revenir. C’est la raison de la présence de Thomas Domingo, Fabien Barcella et Aurélien Rougerie, blessés mais revanchards.

Chabal et les bannis

Le Racingman est le grand absent de la garde rapprochée de Marc Lièvremont. Au delà ses démêlés actuels avec les instances pour ses critiques envers l’arbitrage, le célèbre barbu n’a été évalué qu’à l’aune de ses performances. « On a jugé Sébastien sur ses résultats sportifs », a assuré le sélectionneur. Chabal a réagi a minima par un simple Tweet destiné à ses supporteurs. Tout comme « Caveman », Mathieu Bastareaud regardera la Coupe du monde devant sa télé. « Mathieu n’a pas fait les efforts nécessaire », a jugé le patron du XV tricolore, qui n’en n’est pas à son premier avertissement avec le centre parisien. Derrière, les autres bannis sont légion : Michalak plombé par les blessures, Thion tombé en Italie, Poitrenaud et Jauzion jugés décevants, Fritz au relationnel tendu avec la DTN, et ceux qui n’étaient qu’à une marche du bonheur (Guilhem Guirado, Julien Tomas, Alexandre Lapandry, Marc Andreu, Jonathan Wisniewski…).

Lakafia, symbole de la nouvelle vague

Un vent de fraîcheur souffle également sur ce groupe des 32 susceptibles. Le troisième-ligne du BO, Raphaël Lakafia, considéré comme le « tombeur » de Sébastien Chabal, en est le symbole. Lui comme les Brivistes Fabrice Estebanez et Alexis Palisson, et le Bayonnais Yoann Huget doivent leur présence à une fin de saison réussie. Même constat pour Louis Picamoles, auteur d’une saison pleine à Toulouse et doublure certaine d’Harinordoquy au poste de n°8. Cédric Heymans est réapparu après deux années privées des Bleus, là encore, en raison de solides performances en club. Quant à Sylvain Marconnet, revenu de l’enfer, a obtenu son billet en raison de l’incertitude qui pèse sur le retour de Dominga et Barcella. Rien ne dit que le vétéran de 35 ans soit dans la liste des 30 du 22 août. 

Le titre de l'encadré ici

La liste des 32|||

Avants (18): Fabien Barcella (Biarritz), Thomas Domingo (Clermont), Jean-Baptiste Poux (Toulouse), William Servat (Toulouse), Dimitri Szarzewski (Stade Français), Luc Ducalcon (Castres), Nicolas Mas (Perpignan), Sylvain Marconnet (Biarritz), Pascal Papé (Stade Français), Julien Pierre (Clermont), Romain Millo-Chluski (Toulouse), Lionel Nallet (Racing-Métro), Julien Bonnaire (Clermont), Imanol Harinordoquy (Biarritz), Thierry Dusautoir (Toulouse, cap.), Fulgence Ouedraogo (Montpellier), Raphaël Lakafia (Biarritz), Louis Picamoles (Toulouse)

Arrières (14): Morgan Parra (Clermont), Dimitri Yachvili (Biarritz), David Skrela (Toulouse), François Trinh-Duc (Montpellier), Fabrice Estebanez (Brive), Maxime Mermoz (Perpignan), David Marty (Perpignan), Aurélien Rougerie (Clermont), Maxime Médard (Toulouse), Alexis Palisson (Brive), Vincent Clerc (Toulouse), Yoann Huget (Bayonne), Cédric Heymans (Toulouse), Damien Traille (Biarritz)

Louis Chenaille avec Laurent Depret