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Lièvremont : « On sera les outsiders »

Le sélectionneur du XV de France est persuadé que son groupe sera en mesure de bien figurer dans la poule A

Le sélectionneur du XV de France est persuadé que son groupe sera en mesure de bien figurer dans la poule A - -

Marc Lièvremont n’est pas effrayé à l’idée d’affronter La Nouvelle-Zélande en ouverture du Mondial 2011. Il avoue également avoir du mal à s’emballer pour le moment sur un événement qui n’aura lieu que dans trois ans.

Marc Lièvremont, la poule A vous place aux côtés de la Nouvelle-Zélande, des Iles Tonga et de deux nations issues des qualifications Asie et Amérique… quel est votre sentiment sur ce groupe ?
Honnêtement, c’est toujours un peu surréaliste comme tirage. On est à trois ans de la Coupe du Monde, tout le monde a le sourire. On est très loin de la compétition. Maintenant, je suis content. On a l’assurance de participer à un événement exceptionnel puisqu’on jouera la Nouvelle-Zélande en match d’ouverture. Mais au-delà de cette rencontre qui s’annonce d’ores et déjà comme très compliquée, on a une poule relativement ouverte derrière.

Justement, dans cette poule A, derrière la Nouvelle-Zélande, Il y a les Iles Tonga…
Oui, c’est une équipe un peu imprévisible, avec un gros potentiel de joueurs et qui évoluera quasiment à domicile. Mais je le répète, cette poule sera ouverte. Et puis, au-delà de cette poule, il y aura l’opportunité de jouer un quart de finale face à une équipe à notre portée, comme l’Ecosse, l’Angleterre ou l’Argentine. Et puis, on aura également l’assurance de ne retrouver la Nouvelle-Zélande qu’en finale. Donc, bon, je pense qu’il faut pour l’instant s’attacher à bien travailler. La marge de manœuvre de l’équipe de France, selon moi, est conséquente.

Difficile de véritablement se plonger dans un match aussi important alors que le Mondial, finalement, n’aura lieu que dans trois ans…
La seule chose sur laquelle on peut s’appuyer pour préparer cette Coupe du Monde pour le moment, c’est évidemment le jeu et le niveau de l’équipe de France. Pour le reste, on peut supposer que les Blacks seront toujours aussi performants et toujours aussi bons. Il s’agira d’arriver avec un groupe compétitif, homogène. Aujourd’hui, les groupes sont composés de cinq équipes, il y a donc quatre matches à jouer. Il est hors de question de faire jouer tous les matches au même onze.

Lors de ce match d’ouverture, c’est la Nouvelle-Zélande qui aura la pression, un peu comme la France en 2007 face aux Argentins. Est-ce un avantage ou un inconvénient selon vous ?
C’est sûr que l’on arrivera avec le statut d’outsider sur ce match. L’attente du public néo-zélandais sera forte, c’est sûr. Après, gagner en Nouvelle-Zélande, on ne l’a fait que très rarement. Il y a eu en 1994, la double victoire des hommes de Philippe St-André. Sinon, il faut remonter encore plus loin, jusqu’en 1977 pour trouver une trace d’une victoire tricolore là-bas.

Que pensez-vous des autres poules de cette Coupe du Monde ?
Il y a une poule B pas facile (Argentine, Ecosse, Angleterre…) mais avec un niveau assez homogène je pense. L’Italie peut s’en sortir dans le groupe C avec l’Australie et l’Irlande. A mon sens, le groupe D me paraît être le plus relevé avec les Iles Fidji, les Samoa, le Pays de Galles… Ce groupe me paraît un peu monstrueux. Nous, au-delà des matches de poule, on jouerait en quarts de finale l’Argentine, l’Ecosse ou l’Angleterre… ce qui me paraît jouable tout de même.

La rédaction