Lièvremont : « On y va pour gagner »

A un an jour pour jour du début de la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande, Marc Lièvremont, le sélectionneur du XV France, annonce la couleur : il rêve d’un premier titre mondial avec les Bleus.

Marc Lièvremont, que vous inspirent les All Blacks qui figureront dans votre poule lors de la Coupe du monde dans un an en Nouvelle-Zélande ?
Elle semble régulièrement imbattable, mais elle est régulièrement battue. Je crois que la France détient le meilleur ratio de victoires contre les Blacks avec 1 match gagné sur 4, soit 25% de victoires. Ce n’est pas beaucoup mais c’est plus que beaucoup de leurs adversaires. Ponctuellement, nous sommes capables de les battre. A nous de bien travailler cette année pour les rattraper.

Que pensez-vous de votre poule dans laquelle figurent les All Blacks, Tonga, le Canada et le Japon ?
On a un calendrier intéressant. Nous sommes dans une poule assez dense. L’équipe des Black est l’épouvantail de la poule. Les Tonga vont presque jouer à domicile puisqu’on les joue à Wellington où il y a une grosse colonie tongienne. C’est bien d’avoir des matches de poule extrêmement relevés, cela va nous permettre de bien entrer dans la compétition. Après, on pourra jouer ces fameux All Blacks qu’en finale. Ce jour-là, il faudra faire le match de notre vie.

Pensez-vous à cette finale ?
Je ne suis pas trop rêveur, mais disputer en Nouvelle-Zélande une finale de Coupe du monde contre les Blacks, c’est le sommet.

La France peut-elle remporter la Coupe du monde ?
Il y a un groupe compétitif et de qualité. Il y a aussi beaucoup de cohésion. On a réussi en 2009 l’exploit de s’imposer en Nouvelle-Zélande (27-22). On a aussi battu l’Afrique du Sud, et l’Angleterre. Nous avons réalisé le grand chelem lors du dernier tournoi des VI Nations. Potentiellement, on a le groupe pour rivaliser. Mais il faudra être prêt le jour J. On va en Coupe du monde pour essayer de la gagner. On pourrait penser qu’être parmi les quatre premières équipes pourrait suffire. Ce n’est pas le cas. Je répète qu’on va en Nouvelle-Zélande pour gagner. Je ne vais pas me satisfaire d’une demi-finale. J’ai perdu une finale en tant que joueur (Australie-France en 1999). J’aimerais la gagner comme sélectionneur même je sais que ce ne sera pas simple.