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Lièvremont : « Une nomination qui n’aura aucune incidence »

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Le XV de France décolle lundi prochain, direction la Nouvelle-Zélande. A sa tête, le sélectionneur Marc Lièvremont savoure ces derniers instants de préparation et ne s’inquiète pas des répercussions qu’aura la probable nomination de Philippe Saint-André pour lui succéder après la Coupe du monde.

Marc Lièvremont, l’actualité brûlante c’est la possible nomination de Philippe Saint-André pour vous succéder à la tête de l’équipe de France. Cela peut-il perturber les joueurs pendant la compétition ?

Il n’y a aucun souci par rapport à ça. Les joueurs connaissent les enjeux. Ils savent que la Coupe du monde sera avec moi. Ce qui va arriver après sera une autre aventure. Pour l’instant, il n’y a aucune incidence. Pierre Camou (président de la FFR), avec qui je suis très proche, me fait la gentillesse de me tenir au courant de ma succession. Les choses sont claires entre nous depuis très longtemps. Je ne me prononcerais pas sur le choix de mon successeur.

Etes-vous satisfait de la préparation ?

C’était la première fois que j’avais les joueurs pendant deux mois. On voulait qu’il y ait du mieux à tous les niveaux. Pour l’instant, je suis très content du résultat. Il peut encore arriver des coups durs. Quand je vois la façon dont se sont déroulés les matchs de préparation. Ça a été assez heurté, il y a eu de la casse chez nos voisins britanniques. On a été épargnés à ce niveau-là. On est content d’avoir pu réintégrer la totalité de nos blessés. Il y a eu des moments difficiles ce week-end avec les départs de Thomas Domingo et Sylvain Marconnet.

« Barcella est devant Marconnet en termes de potentiel »

Pourquoi avoir choisi Fabien Barcella plutôt que Sylvain Marconnet dont l’entrée a été convaincante contre l’Irlande samedi ?

Les profils sont différents. Barcella n’a pas joué depuis un an. Il s’entraine avec nous depuis le 28 juin, il a eu sa préparation handicapée par deux blessures successives. En termes de potentiel, pour moi il est devant. Personne n’a été choqué que je prenne Servat sur son potentiel, alors qu’il n’a pas joué une seule minute. Fabien va encore progresser. J’ai estimé qu’avec lui, l’équipe sera plus compétitive. J’ai confiance en Fabien. Ça a été un choix difficile, je l’assume.

Vous avez semblé mécontent à l’issue du match de samedi face à l’Irlande…

J’aurais aimé qu’en deuxième mi-temps, on construise un peu plus, qu’on ne se contente pas simplement de gérer. Il y a eu une certaine maitrise, mais j’aurais préféré qu’on se fasse un peu plus violence, qu’on bosse, qu’on soit plus concentrés. Il faut qu’on ait cette exigence.

Dans une semaine, vous poserez le pied en Nouvelle-Zélande. Hâte d’y être ?

J’ai la tête déjà là-bas. Il y a un bel état d’esprit, j’ai pas mal de solutions. On ne gagnera pas avec une équipe type, on va continuer à faire tourner sur les deux prochains matchs. Ce sera même certainement encore le cas face à la Nouvelle-Zélande et aux Tonga avant de figer pour les quarts de finale. Il nous reste trois semaines avant le premier match. Contre le Japon et le Canada, on devrait pouvoir gagner, mais il va falloir monter en intensité. On sait que derrière le programme va sérieusement se compliquer.