Lomu: sa dernière interview

- - AFP
Jonah Lomu, les All Blacks s'apprêtent à retrouver la France en quarts de finale. Pourquoi la Nouvelle-Zélande redoute-t-elle autant les Bleus ?
On a l'impression qu'à chaque fois, la France ne joue pas bien pendant quatre ans et qu'après, comme une bonne bouteille de vin, tous les quatre ans, elle arrive à maturité. Mais c'est ça, le rugby. Il faut arriver bien préparé. Et j'ai toujours dit que la France est une équipe difficile à battre lorsqu'elle ne joue pas à Paris. Si ça se joue à Paris, 9 fois sur 10, les All Blacks vont les battre. Mais à l'extérieur, tout peut arriver. C'est ça, la magie de la Coupe du monde.
Après le 1er tour, les All Blacks font-ils toujours figure de favoris ?
Tout le monde peut gagner, tout le monde peut battre tout le monde. Si vous sous-estimez votre adversaire, vous allez vous faire punir. Et c'est encore plus le cas en Coupe du monde. Il y a souvent des surprises. Tout est toujours possible. Donc je suis confiant, mais je ne mettrais pas ma fortune dessus.
Diriez-vous que l’équipe est vieillissante ?
Je ne crois pas que ce soit un problème d'avoir beaucoup d'expérience, du moment que la forme est là. A l'heure actuelle, le leader s'appelle Richie McCaw. C'est lui le joueur numéro 1 de l'équipe, il mérite sa place. Ce qui va faire la différence pour les All Blacks, c'est son leadership. Mais on parle là d'un groupe de joueurs avec plus de 700 sélections qui se retirera à la fin de la Coupe du monde. Ce sera donc un chant du cygne parfait pour eux, mais il y a beaucoup d'équipes qui peuvent les battre. Ils savent ce qu'il faut faire pour remporter ce tournoi et il faut espérer qu'ils le feront une fois sur le terrain.