Ntamack : « Plus le droit à l'erreur »

L'entraîneur des arrières de l'équipe de France s'inquiète des défections de plusieurs joueurs dans son secteur, à une semaine du premier match de la Coupe du monde face au Japon. Il croise les doigts pour éviter un nouveau forfait après ceux de Mermoz et de Palisson.

Emile, à une semaine du premier match de la Coupe du monde face au Japon (le 10 septembre prochain), où en en l'équipe de France physiquement ?

Le gros de la préparation est fini. Même s’il y a des retouches au quotidien, le travail physique et technique est terminé. On est là pour les derniers réglages. On veut continuer sur notre lancée le plus longtemps possible sans puiser dans nos ressources pour éviter des bobos. Si pendant deux mois, on avait pour seul objectif de travailler, maintenant, notre objectif est de jouer le premier match. Il faut se présenter avec des joueurs en meilleure forme possible.

Après les blessures dans les rangs des avants, ce sont les arrières qui sont touchés (Mermoz et Palisson ont déclaré forfait et Traille est incertain face au Japon). Cela vous inquiète-t-il ?

On n’a plus le droit à l’erreur. On a juste le nombre de joueurs pour faire une équipe derrière. Ça nous oblige à être extrêmement prudents dans la préparation de chaque entraînement. On n’a pas le droit de blesser un joueur. On est juste le nombre. On va peaufiner les réglages. On veut garder notre qualité physique sans puiser pour risquer des pépins.

« On ne va surtout pas prendre le Japon à la légère »

Ressentez-vous une tension dans l'équipe avant l'annonce ce mardi (lundi soir en France, 22h) du XV de départ face au Japon ?

Faute de joueurs derrière, ça va être plutôt simple. Il n’y a pas cette tension pour savoir qui va démarrer. Ils sont très proches les uns des autres. Une équipe jouera mais une autre lui suppléera. On devra gagner plusieurs matches pour se qualifier donc on aura besoin de tout le monde. Comme à Bordeaux et à Dublin, une rotation s’est mise en place sans qu’il y ait eu d’incidence sur ce qu’on veut faire. Vu les bobos qu’il y a, le choix est restrictif.

Avancez-vous dans l'inconnu pour préparer cette rencontre face à un adversaire au niveau obscur ?

On a regardé les matchs et on suit leurs prestations depuis pas mal de temps, notamment lors de leur tournée d’été. C’est une équipe pas aussi impressionnante que les grandes nations mais qui a des qualités. Ils sont explosifs avec un jeu plutôt simplifié. Ça va être un premier match difficile entre une équipe qui n’a rien à perdre et nous qui sommes attendus. Pour rentrer de la meilleure façon possible, il va falloir mettre en place un jeu huilé. On ne va surtout pas les prendre à la légère. On a le potentiel pour s’imposer face à cette équipe. Encore faudra-t-il le montrer.