Pas de peur bleue pour les Anglais

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« Une fois de plus sur la brèche ». La une du site Internet du Times est sans équivoque. Obnubilée depuis trois semaines par les scandales qui ont accompagné les Anglais durant cette Coupe du monde, la presse britannique semble s’être (un peu) recentrée sur le plus important : le quart de finale face à la France. Pas jusqu'à considérer que la présupposée infidélité de Mike Tindall, l’affaire du « baiser australien » ou encore le lancer de nains, ne feront plus les gros titres des gazettes anglaises.
Mais la sempiternelle rivalité entre Français et Anglais a réveillé le patriotisme des journaux outre-Manche ou pas grand-monde n’imagine autre chose que la victoire face aux Bleus. Robert Kitson, journaliste du « Guardian » salue par exemple la « meilleure décision du sélectionneur Martin Johnson depuis son intronisation il y a quatre ans ». A savoir la première titularisation conjointe de Toby Flood et Johnny Wilkinson depuis 20 mois. Selon l’éditorialiste, elle lui permettra de « disposer enfin d’une ligne de trois-quarts équilibrée », capable de fatiguer un XV de France en plein doute.
The Sun : « Lièvremont-Domenech, même combat »
Par la voix de Steven Howard, « le Sun », pense que l’Angleterre n’aura aucun mal à dominer « des Français cuits, déchirés par des conflits internes et minés par des tactiques incompréhensibles ». Référence à la titularisation de Morgan Parra à l’ouverture. Pour l’éditorialiste, « la France a touché le fond face aux Tonga » et compare la situation des Bleus à celle vécue par leurs homologues footballeurs, il y a un peu plus d’un an en Afrique du Sud. Avec comme point d’orgue, ce parallèle entre les deux sélectionneurs nationaux : « Marc Lièvremont, c’est le Raymond Domenech de cette année ! ».
Dans ce concert de certitudes, il n’y a guère que l’ancien trois-quarts international anglais Austin Healey, dans le Daily Mirror, pour douter de la capacité des Britanniques à battre une équipe de France qui, « à 100%, est supérieure à notre équipe ». Et d’insister : « Tout ce qui se passe depuis trois semaines me fait penser qu’on manque clairement de leadership. Sur le terrain, mais aussi en dehors ». Comme quoi, les scandales ne sont pas loin.