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Pelous : « On sera champions dimanche ! »

Fabien Pelous

Fabien Pelous - -

Deuxième ligne de légende, Fabien Pelous sera le premier supporter tricolore dans les tribunes de l'Eden Park d'Auckland lors de la finale dimanche (10h) face aux All Blacks. L'ancien capitaine aux 118 sélections, vainqueur par deux fois des Néo-zélandais en Coupe du monde, croit fermement en les chances françaises.

Fabien, après 1987 et 1999, la France s'apprête à disputer la troisième finale de Coupe du monde de son histoire…

C’est énorme. C’est le destin. L’équipe de France travaille depuis trois mois. En demie contre les Gallois, on n’a monté que des chandelles et on n’a pas produit beaucoup de jeu, mais on est quand même en finale de la Coupe du monde. Il pourra se passer un peu n’importe quoi sur le terrain dimanche, et on sera champions dimanche !

Quel est votre ressenti sur le parcours des Bleus ?

Il y avait beaucoup d’attente par rapport au jeu. On n’arrive pas avoir un jeu d’attaque abouti depuis le début de la compétition. Les gens sont un peu déstabilisés par le fait que sans avoir un jeu léché, on arrive à ce résultat. D’une semaine sur l’autre, les Bleus peuvent être mièvres puis réaliser l’exploit. On se demande pourquoi, mais le rugby c’est comme ça, ce ne sont pas des mathématiques. Ce n’est pas parce qu’on a un jeu léché et spectaculaire qu’on gagne les matchs.

Comment jugez-vous l'état d’esprit de l'équipe de France ?

Depuis les Tonga, ils ont pris conscience de l’évènement. L’état d’esprit est là, ils ne lâchent rien. Sur la demie, on entend dire que les Gallois auraient dû gagner. Ils ont perdu, à cause des Français quand même. Défensivement, on a été très bons.

Vous étiez sur le terrain lors des deux victoires de légende face aux All Blacks en 1999 et 2007. Aviez-vous senti les prémices de l'exploit ?

Il n’y a pas de déclencheur. Il y a d’abord un état d’esprit. Que ce soit en 1999 ou 2007, on ne s’est pas vraiment posé de questions. On rentre dans le match, et on voit après 20 minutes comment on est. On n’est pas si mal que ça. On avance petit pas par petit pas, et puis à un moment, les All Blacks ont craqué. En 2007, ils nous ont mis la pression, mais l’équipe de France jamais rien lâché.

Un dernier mot sur votre avenir, seriez-vous tenté par un poste au sein du prochain staff des Bleus qu'encadrera Philippe Saint-André ?

Pour l’instant, ce n’est pas d’actualité. J’aimerais continuer à être proche de l’équipe de France. Comme je le fais en ce moment, faire le tampon entre les joueurs et le staff. Même s’il n’y a pas de poste défini, ce serait pas mal de poursuivre ce rôle extérieur.