Sonny Bill Williams, le remplaçant de luxe

Sonny Bill Williams - -
C’est pour l’instant la seule fausse note de sa Coupe du monde. Dimanche, en demi-finale contre l’Australie (victoire des Blacks 20-6), Sonny Bill Williams n’est resté que quelques minutes sur le pré. Le temps de gratifier son pote et adversaire d’un soir Quade Cooper d’un plaquage à l’épaule, un reste de son passé de treiziste. Bilan : un carton jaune, et une fin de match en eau de boudin. Par chance pour le camp néo-zélandais, « SBW » n’a pas été cité et peut donc postuler pour la finale de la Coupe du monde, dimanche contre la France (10h heure française).
L’entraîneur adjoint des All Blacks Steve Hansen n’a pas caché aujourd’hui que le nom de l’ancien Toulonnais devrait être couché sur la feuille de match. Sonny Bill Williams devrait probablement être remplaçant. Depuis le début de la compétition, il n’a débuté que trois rencontres comme titulaire et est sorti trois fois du banc. Bilan : quatre essais. Mais pour les matchs clés, ses entraîneurs lui préfèrent la paire Nonu-Smith, inamovible au centre, et Richard Kahui à l’aile. Pour Graham Henry, le coach des Blacks, « Sonny Bill a été génial quand il est sorti du banc. Il peut jouer maintenant à plusieurs positions et il est devenu une sorte de super-remplaçant. »
Son cas a longtemps fait débat
La polyvalence du joueur, qui peut couvrir le poste de centre ou d’ailier, est un atout non négligeable. Autant que sa puissance, sa vitesse, et sa capacité à passer la balle après contact, qui font des ravages en fin de match quand les défenses adverses commencent à fatiguer. En Nouvelle-Zélande, le cas « SBW » a longtemps fait débat. Hyper talentueux pour certains qui souhaitaient le voir titulaire, inconstant et starifié trop tôt pour d’autres… Aujourd’hui, la question semble se poser avec moins de force.
Peut-être parce que le joueur a également mis en sourdine ses revendications personnelles. Williams sera en fin de contrat avec la Fédération néo-zélandaise dans quelques mois, et personne ne sait s’il resignera. Mais pour l’heure, il se concentre sur les Blacks et cette Coupe du monde. SBW s’est bien intégré dans le groupe et mesure la chance de participer à cette page d’histoire, lui qui n’est revenu en Nouvelle-Zélande il n’y a qu’un an. « Ce match contre la France, c’est la finale rêvée », confiait-il hier. Même s’il la débutera sur le banc.