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Sous les yeux des « expat' »

De jeunes fans des Bleus

De jeunes fans des Bleus - -

L'équipe de France a pu mesurer sa cote de popularité auprès des supporters français ce mardi lors de son premier entraînement en public. Qu'ils soient expatriés ou venus pour exercer un boulot sur une période de plusieurs mois, ils soutiennent tous la bande à Dusautoir.

Lionel ne tient plus en place. « Monsieur Dusautoir, vous pouvez me signer mon maillot s’il vous plait ? Monsieur Harinordoquy ? Monsieur Lièvremont ? » Le jeune homme alpague un à un les joueurs de l’équipe de France. Dernier à signer ce maillot vintage des années 1980, Marc Lièvremont. « Près du coq. Vous êtes le coach », lui demande le jeune homme. La petite trentaine, accompagné de son ami, il collectionne les autographes. Il en totalisera finalement 22. « Il y en a qui signent mieux que d’autres, lâche-t-il en exhibant la prestigieuse tunique. En tout cas, je vais le mettre sous un cadre. Peut-être sur la cheminée. Je vais le montrer à tous les copains du rugby. J’étais déjà fier avant, alors maintenant qu’il est signé… »

Comme une quarantaine d’autres supporters de l’équipe de France, Lionel a fait spécialement le déplacement pour assister à l’entraînement public des Bleus. Des fans chanceux, car les portes du « Takapuna rugby club » ont bien failli ne jamais s’ouvrir. Dans un premier temps, c’est l’IRB qui devait organiser cet entraînement public. Mais deux entraînements de deux autres sélections ont contraint l’organisateur à annuler l’opération portes ouvertes. Trop tard. Le bouche à oreille s’était mis en marche. Dans un souci de rapprochement entre les joueurs et leur public, l’encadrement des Bleus a donc décidé de maintenir cette séance sans en faire la publicité.

Julien : « Ils mangent beaucoup de galettes-saucisses »

Voilà pourquoi ils n’étaient finalement qu’une quarantaine contre les plus de 300 qui s’étaient rendus à l’aéroport. Steven, Fabien et Guillaume étaient de ceux là. Les trois garçons ont pris une année de vacances et exercent des petits boulots en Nouvelle-Zélande. Alors quand l’occasion s’est présentée, ils ont sauté dessus. « Je les ai vus à la sortie de l’aéroport, ils ne me paraissaient pas très costauds, mais finalement ils sont plus forts que je le pensais. Ils mangent beaucoup de galette saucisse », plaisante Julien, maillot bleu sur le dos et déjà détenteur de trois billets pour France-Japon, France-Nouvelle-Zélande et France-Tonga.

Peu nombreux mais particulièrement bruyants. Surtout quand il s’agit de s’approcher des joueurs pour une séance de photos et dédicaces, auxquelles ces derniers se prêtent volontiers. La palme à une maman néo-calédonienne, qui demande à Maxime Mermoz de signer sur son… landau. « Même si on sait qu’en France on nous soutient, ça fait chaud au cœur de voir autant d’enthousiasme sur place », sourit le Perpignanais. « Ça fait plaisir de pouvoir monter l’entraînement à tout le monde, reprend son capitaine, Thierry Dusautoir. Sachant qu’il y a des Français qui vont nous rejoindre, c’est encore plus important. En tout cas, ça fait monter la pression d’un cran. » Et c’est sous les « Allez les Bleus » que le bus a quitté le stade.

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On passe aux choses sérieuses|||

Quelques heures après avoir annoncé l’équipe qui affrontera le Japon à ses joueurs, Marc Lièvremont a procédé aux premières mises en place avec son équipe de titulaire. Après un échauffement et un exercice de trois groupes de dix, les titulaires ont endossé des chasubles orange pour une première opposition. A la fin de l’exercice, Marc Lièvremont s’est ensuite entretenu avec son XV et lui a prodigué plusieurs consignes et conseils. La séance d’entraînement s’est achevée par des touches pour les avants et un peu de jeu au pied pour les arrières.