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Szarzewski : « On veut remporter tous nos matches »

Dimitri Szarzewski sera titulaire face à la Nouvelle-Zélande

Dimitri Szarzewski sera titulaire face à la Nouvelle-Zélande - -

Absent de la feuille de match contre le Canada, c'est cette fois comme titulaire que Dimitri Szarzewski jouera ce samedi (10h30) contre la Nouvelle-Zélande. Un choc plein d'émotions, chargé aussi de bons et mauvais souvenirs pour le talonneur du Stade Français qui ne calculera rien lors de ce nouveau choc face aux Blacks.

Dimitri, vous étiez remplaçant contre le Japon, en tribunes contre le Canada. Cette fois, vous voilà titulaire et contre les Blacks, en plus !

Pour moi, c’est vraiment un honneur de débuter cette rencontre. Jouer la Nouvelle-Zélande en Nouvelle-Zélande, c’est quelque chose d’extraordinaire, d’autant plus en Coupe du monde. C’est avec beaucoup de fierté que je jouerai samedi.

Vous teniez un tout autre discours la semaine dernière.

J’étais déçu. Un peu frustré. Le fait de ne pas avoir été sur la feuille de match la semaine dernière, je l’ai un peu mal vécu. J’ai rongé mon frein sur les deux premiers matches. Mais je connais la douleur que peuvent avoir les joueurs qui ne jouent pas. Alors, j’espère que ceux qui seront sur le terrain sauront être à la hauteur pour les autres.

La France peut-elle se permettre de calculer le résultat de cette rencontre en vue des quarts de finale ?

C’est une chance d’avoir les Blacks dans cette poule. Tout le monde ne l’a pas. Maintenant, il ne faut pas la galvauder. On a beaucoup entendu parler de classement, de quarts de finale, de finir deuxièmes… On n’est vraiment pas dans cet état d’esprit. On veut remporter tous nos matches. On ne joue pas un match de rugby pour le perdre. Mais pour le gagner.

Une défaite samedi ne vous éliminerait pas.

On sera probablement moins angoissé. Mais il y aura toujours un peu d’appréhension. Et de l’admiration aussi. Ça reste quand même la meilleure équipe du monde. On connait la qualité de leurs joueurs. Ils sont capables de faire des gestes techniques incroyables. Physiquement, ils sont impressionnants. Personnellement, je ne manque jamais un match de la Nouvelle-Zélande. Je me régale à chaque fois.

Vous les admirez. Vous les connaissez bien aussi, surtout.

Je les ai joués assez souvent, c’est vrai. Je me rappelle de la finale de Coupe du monde avec les moins de 19 ans. On avait pris 71 points. On sait que ça peut aller très vite. Il faudra, pour rivaliser avec eux, être à son meilleur niveau.

Rivaliser oui, mais comment ?

Il va falloir être bon dans le jeu au pied, en défense et très concentrés pendant ses 80 minutes. Il faudra prendre le dessus sur eux physiquement. Mais il n’y a pas que ça. Il y a quelques années, dès qu’on prenait le dessus en conquête, c’était suffisant. Là, ce n’est plus le cas. Il faudra proposer autre chose. Ce sera un match plein.

Les Blacks n'ont pas oublié 2007 et leur défaite en Coupe du monde à Cardiff (18-20).

Ils auront tous en mémoire ce match mais de l’eau a coulé sous les ponts depuis. On s’est imposé à Dunedin, on a perdu assez sévèrement contre eux à Marseille. Ils se sont déjà vengés. Ce sera un gros défi pour nous.

On a l'impression que les Néo-Zélandais vous craignent un peu.

Un petit peu, oui. Hormis la première en 1987, les Français ont toujours battu les Blacks. Mais c’est ce qui va les rendre encore plus redoutables. Ils vont vraiment être énervés et très motivés pour ce match, alors qu’ils n’ont pas besoin de ça pour l’être.

Un petit mot pour finir sur le haka...

C’est une source de motivation supplémentaire pour nous. J’aime bien être devant le haka. Ça me permet d’entrer encore plus vite dans le match. Est-ce qu’on a prévu quelque chose ? On n’en a pas parlé entre nous. Ce sera au feeling. J’espère qu’on pourra les rejouer en finale. Là, on pourra prévoir quelque chose.