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Umaga : « Les gens n'ont pas oublié la France »

Tana Umaga

Tana Umaga - -

L'ancien capitaine des All Blacks raconte l'énorme attente qui entoure le choc face à la France (ndlr, le 24 septembre prochain). Lui qui possède encore une maison à Toulon se réjouit de la venue au club de Bernard Laporte.

Tana Umaga, vous avez suivi l'entrée en lice de la France en Coupe du monde, samedi matin, contre le Japon (47-21). Le niveau de jeu affiché par les Bleus vous inquiète-t-il ?

Non, parce que la France n’est pas la seule dans ce cas. Il y a l’Angleterre aussi. L’Afrique du Sud ainsi que la Nouvelle-Zélande ont commencé difficilement. Mais le plus important, c’est d’avoir gagné leur premier match. Lors du deuxième, il s’agira alors pour eux de monter en puissance.

Comment expliquez-vous l’énorme engouement que suscite le choc contre la France ?

C’est simple. On a perdu deux fois contre la France en Coupe du monde (1999 et 2007) et les gens n’ont pas oublié ça. Si on gagne sur un score serré ou après un match moyen, le public ne sera pas content. Il veut que les All Blacks gagnent tout le temps, scorent 150 points (rires) à chaque fois. Mais ce n’est pas possible. En revanche, si on gagne en jouant bien, les Néo-Zélandais seront beaucoup plus confiants.

Quelle équipe peut faire barrage à la Nouvelle-Zélande dans sa quête du titre mondial ?

L'Australie, je pense. Ils nous ont battus lors du dernier match (ndlr, 25-20 en clôture du Tri Nations). Contre l’Italie (32-6), ils ont livré une superbe deuxième période. Les Australiens sont capables changer leur façon de jeu et de s’adapter aux autres équipes.

Sur un plan plus personnel, où en êtes-vous aujourd’hui et que comptez-vous faire ?

J’ai fini mon contrat avec Counties Manukau (ndlr, où il était joueur et coach assistant). Ce que je vais faire… je ne sais pas. Je pense que je vais continuer à jouer encore un peu.

« Laporte ? Très bien pour Toulon »

Si vous deviez continuer à jouer, où préféreriez-vous le faire ? En France ou en Nouvelle-Zélande ?

Plutôt en France. Même si j’aime jouer ici, avec les jeunes, et les aider à progresser.

Forcément, vous suivez les résultats du RC Toulon…

Oui, j’ai gardé ma maison là-bas et je suis toujours les résultats du club. C’est chaud. J’ai vu le match contre Clermont et ce n’était pas bon.

Comment expliquez le contexte de crise qui secoue actuellement votre ancien club ?

C’est difficile là-bas. C’est un peu comme ici. Il y a beaucoup de passion autour du rugby. Les gens veulent que l’équipe gagne, et avec la manière. Pour l’entraîneur comme pour le président, ce n’est pas évident.

Un petit mot sur l’arrivée de Bernard Laporte comme entraîneur, en lieu et place de Philippe Saint-André...

C’est très bien pour le club.