Wilkinson : « On peut payer le prix... »

Titulaire à l'ouverture, samedi lors du quart de finale face à la France (9h30), Jonny Wilkinson, le Toulonnais, connaît mieux que quiconque les ressorts de ses habituels adversaires en Top 14. Et Le champion du monde 2003 craint vraiment les Bleus.

Jonny, vous allez retrouver la France, samedi en quart de finale de la Coupe du monde. Est-ce particulier pour vous qui évoluez à Toulon depuis deux ans ?

La France pour moi, c’est quelque chose de spécial, une deuxième maison. Depuis deux ans, je reçois un très grand soutien. Ça a été une surprise pour moi. J’ai trouvé une nouvelle façon de vivre. Ça a aussi été l’occasion de retrouver du plaisir dans le monde du rugby.

Ça ne veut rien dire. Avant la Coupe du monde, l’Irlande a perdu cinq matches d’affilée mais ils ont gagné contre l’Australie en poules. Les Irlandais jouent très bien. On peut dire la même chose sur nous en 2007. Ce n’était pas parfait puisque nous avions perdu (36-0) contre l’Afrique du Sud. Ce qui importe, c’est le prochain match et la façon de créer des automatismes et redonner de la confiance. Ça dépend des joueurs et des entraîneurs. »

Propos recueillis par Laurent Depret, à Auckland

Avez-vous aidé Martin Johnson, votre sélectionneur, dans la préparation du match et notamment sur le point de la défense face à la France ?

Toute l’équipe connait le potentiel de l’équipe de France. On sait très bien qu’ils sont capables de faire de belles choses. Ils sont dangereux. C’est évident. Si on n’est pas concentrés à 100%, on va payer le prix. On se rappelle de l’équipe de France en 1999 et en 2007 face à la Nouvelle-Zélande… S’ils jouent bien, ils sont capables de gagner contre les meilleures équipes du monde.

Qui sera le chef de la défense ?

On travaille ensemble en défense et en attaque. Toby (Flood) et Manu (Tuilagi) seront les chefs mais tout le monde devra s’y mettre. On devra faire en sorte que notre défense soit notre première arme pour attaquer.

Toby Flood, habituellement ouvreur, évoluera au centre. Est-ce un renfort pour vous qui évoluerez à l'ouverture ?

C’est bien pour nous d’avoir l’option d’alterner entre le 10 et 12 pendant le match dans des situations ouvertes. Il va falloir qu’on s’adapte. C’est une bonne chose d’avoir quelqu’un d’autre sur le terrain qui pense à la tactique et aux options d’annonce et de combinaison. C’est une grande aide pour moi d’avoir quelqu’un sur le terrain qui pense exactement aux mêmes choses que moi.

L'Angleterre a remporté ses quatre matches de poule alors que la France n’en a gagné que deux. Êtes-vous satisfait du jeu que vous proposez ?

Ça ne veut rien dire. Avant la Coupe du monde, l’Irlande a perdu cinq matches d’affilée mais ils ont gagné contre l’Australie en poules. Les Irlandais jouent très bien. On peut dire la même chose sur nous en 2007. Ce n’était pas parfait puisque nous avions perdu (36-0) contre l’Afrique du Sud. Ce qui importe, c’est le prochain match et la façon de créer des automatismes et redonner de la confiance. Ça dépend des joueurs et des entraîneurs. »