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Wilkinson, un coin de ciel Bleu

Jonny Wilkinson applaudit les Bleus lors de la victoire de l'Angleterre (17-9) au dernier Tournoi. Rebelote samedi ?

Jonny Wilkinson applaudit les Bleus lors de la victoire de l'Angleterre (17-9) au dernier Tournoi. Rebelote samedi ? - -

Malgré l'inquiétude affichée par son sélectionneur, Jonny Wilkinson sera bien présent samedi à Auckland (9h30) pour le quart de finale de la Coupe du monde de rugby contre la France. Un choc que l'international anglais ne raterait pour rien au monde, lui qui s'est toujours montré inspiré face aux Bleus et qui est fortement attaché, depuis son arrivée à Toulon, à l'Hexagone.

Malgré l’inquiétude affichée par son sélectionneur, Jonny Wilkinson sera bien présent samedi à Auckland (9h30) pour le quart de finale de la Coupe du monde de rugby contre la France. Un choc que l’international anglais ne raterait pour rien au monde, lui qui s’est toujours montré inspiré face aux Bleus et qui est fortement attaché, depuis son arrivée à Toulon, à l’Hexagone.

La partie de poker menteur, entamée samedi dernier, n’aura duré qu’un temps. Blessé à l’épaule lors de la victoire face à l’Ecosse, Jonny Wilkinson, annoncé incertain face au XV de France, sera, sauf retournement de situation, bel et bien sur la pelouse de l’Eden Park d’Auckland samedi. C’est ce que l’ouvreur international aurait confié, lundi, lors d’un dîner en compagnie d’un ancien partenaire de jeu à Newcastle (1997-2002), Va’aiga « Inga » Tuigamala, ancien monstre sacré du rugby néo-zélandais et samoan. « Wilko » aurait même précisé qu’il démarrerait la rencontre comme titulaire, en lieu et place donc de Toby Flood.

Mourad Boudjellal, lui, n’a jamais douté. Il a d’ailleurs décroché son téléphone pour en informer la Fédération Française de rugby. « On a dit aux Bleus que tout ce que disait Martin Johnson (le sélectionneur anglais, ndlr), c'était de l'esbroufe, confiait mardi le patron du RCT. Jonny n'est pas blessé. Il va bien. Nous, on le sait, on est en contact direct avec lui. Il a un petit hématome, qui est tout à fait bénin. Il est en mesure de jouer samedi. C'est du bluff à l'anglaise. »

« Beaucoup de respect pour la France »

Ce qui ne l’est pas, c’est l’attachement que porte Jonny Wilkinson à l’Hexagone. Entre l’ouvreur blond et le territoire français, l’histoire d’amour dure depuis un peu plus de deux ans, depuis que l’ouvreur a posé ses valises à Toulon. « Le temps que j’ai passé en France a peut-être été le meilleur moment de ma carrière », estime même celui que l’on considère désormais dans le Var comme un enfant du pays, toujours disponible pour un petit autographe et jamais contre, non plus, un petit verre de Bandol, le vin local.

Pour autant, Wilkinson ne se trompera pas d’hymne ni de maillot, samedi, au moment de défier la France. Anobli par la Reine, détenteur de sa propre statue de cire chez Madame Tussaud, le Musée Grévin londonien, Jonny est avant tout anglais. « J’ai beaucoup de respect pour la France mais je suis ici avec l’équipe d’Angleterre, renchérit l’intéressé. Je suis à 100% pour mon pays et on a un match très important à jouer. » D’autant que « Wilko » aime avoir le premier rôle face à la France. A deux reprises, en 2003 et 2007, c’est lui qui sort les Bleus de la Coupe du monde, à chaque fois en demi-finale. D’abord en inscrivant tous les points de son équipe (24-7) et, ensuite, en fracassant les rêves bleus d’un drop en toute fin de match (14-9). Même si son amour de la France et de Toulon ait authentique, Jonny ne crachera pas sur une retentissante passe de trois.