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Dépression dans le sport: le message fort de la femme de Jordan Michallet, quelques semaines après sa mort

Le rugby français avait rendu hommage à Jordan Michallet, le 21 janvier.

Le rugby français avait rendu hommage à Jordan Michallet, le 21 janvier. - Icon Sport

Moins de deux mois après le suicide de Jordan Michallet, joueur de Rouen en Pro D2, sa femme Noélie s’est confiée à Canal+ sur les difficultés que son mari traversait. Elle veut briser le tabou de la dépression dans le sport et appelle les clubs à renforcer leurs staffs médicaux.

Elle veut briser le tabou de la dépression dans le sport pour "lui rendre hommage, montrer quel homme merveilleux il était, pour dénoncer toutes les souffrances que les joueurs peuvent ressentir". Noélie Michallet, épouse de Jordan Michallet, s’est confiée au micro de Canal+ ce dimanche.

Le demi d’ouverture de Rouen, âgé de 29 ans, s’est suicidé le 18 janvier dernier. "Il traversait une semaine avec une baisse de moral comme ça peut arriver à tout le monde. Il était très fatigué moralement et physiquement. Il avait la pression parce que le club était proche de la zone de relégation", raconte-t-elle.

"Impensable d’abandonner ses coéquipiers"

Et de poursuivre en citant son défunt mari: "Il m’a dit qu’il n’avait pas le droit de lâcher l’équipe. Pour lui, c’était impensable d’avoir quelques jours de repos. Ça le rendait malade d’être affaibli, fatigué. C’était impensable d’abandonner ses coéquipiers et son équipe."

Un raisonnement qui a conduit au drame. "C’est allé très vite. En une semaine, tout s’est dégradé. Il n’a pas osé en parler. Je sais que si le club de Rouen avait eu connaissance du ressenti de Jordan, il l’aurait aidé. Mais un joueur a toujours honte d’avouer ses faiblesses, de dire qu’il dire qu’il va mal, qu’il est fatigué. Il a eu peur du jugement", confie-t-elle encore. Noélie Michallet appelle ainsi les staffs médicaux des clubs à se renforcer pour veiller sur la santé mentale des joueurs.

LL