Dusautoir : « Ne rien regretter »

Thierry Dusautoir - -
Thierry, êtes-vous impatient d'en découdre avec les Gallois ?
On a envie de jouer ce match, de croquer à pleines dents dans l’opportunité de jouer une demi-finale de Coupe du monde. Jouer une Coupe du monde, c’est déjà quelque chose de fabuleux. Une demi-finale, c’est assez rare. Et aller chercher un billet pour une finale, c’est arrivé peu de fois. C’est à nous de saisir cette opportunité. C’était quasi-inespéré il y a une semaine. Il faut en être conscient.
Ressentez-vous de la pression ?
Il y a de la pression, bien sûr. Avec le contexte, le niveau de la compétition… La pression va avec les grands évènements. Il faut aussi un peu de peur, de respect pour son adversaire, pour donner le maximum. On est dans cette fenêtre-là. On regarde les Gallois depuis un certain temps, ils sont vraiment impressionnants. Il faudra qu’on soit à notre meilleur niveau pour gagner notre place en finale.
Faut-il craindre une rechute ?
Tout est possible. Un match raté est toujours possible. Maintenant, je pense que le fait de jouer une demi-finale de Coupe du monde, c’est une motivation en soi-même. On est responsables de ce qu’on fait. Mais on ne peut pas préjuger de ce que vont faire les Gallois. Il faut surtout s’intéresser à nous, profiter de l’instant et le plus important, ne rien regretter à la fin du match.
« J'ai encore énormément de regrets pour 2007 »
Que peut apporter au groupe son expérience des demi-finales ?
Peut-être un manque de gaz à la 60e (rires). On est si vieux… Ce n’est pas tant la moyenne d’âge qui importera que les différentes expériences qu’on a pu vivre ces derniers temps. Mais on voit bien qu’on a du mal à apprendre de nos mésaventures, à en tirer des leçons. Ça nous arrive assez souvent. Mon expérience me dit donc qu’il faut rester très prudent. Et penser juste à l’objectif, qui est de gagner.
Repensez-vous à la demi-finale perdue contre l'Angleterre en 2007 ?
J’ai encore énormément de regrets aujourd’hui par rapport au match qu’on a joué ce soir-là, à la façon dont on l’a préparé. C’est quelque chose qui ne me quitte pas. J’aimerais avoir la chance de jouer une finale de Coupe du monde. Car je ne sais pas si j’aurais l’opportunité de rejouer une Coupe du monde.
Avez-vous la même peur que la semaine dernière ?
Ce n’est pas possible d’avoir la même peur. Ceci étant dit, il y a quand même une prise de conscience dans le sens où on va jouer une demi-finale de Coupe du monde. Si on n’est pas motivés pour jouer ce genre de matchs, je ne sais pas pour quel match on le sera. On n’a pas besoin du discours d’un entraîneur pour être vexés.